Mardi 21 janvier, les frappes aériennes russes dans plusieurs parties du nord de la Syrie ont tué au moins douze civils, dont sept enfants, a rapporté l'AFP.
Deux de ces victimes ont été tuées dans le sud-est de la province d'Idlib, les dix autres sont mortes dans l'ouest de la province d'Alep, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
La veille, au moins sept civils, dont cinq enfants, avaient été tués par des frappes aériennes russes dans l'ouest rural de la province d'Alep, malgré une trêve déclarée par Moscou, a ajouté l'observatoire.
Les raids de lundi ont frappé plusieurs villages tenus par l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham et des groupes de l'opposition armée, a-t-il précisé.
Trois fillettes ont été tuées dans le village de Kafr Taal, tandis que quatre civils, dont deux autres enfants, ont trouvé la mort sous d'autres frappes qui ont pris pour cible d'autres villages de la région.
Nouvelle vague de déplacements
Les lourdes frappes aériennes russes et syriennes et les intenses bombardements du régime syrien dans les régions rurales des provinces d'Alep et de Hama ont déclenché une nouvelle vague de déplacements depuis ces zones, a expliqué un activiste local à Diyaruna.
« Plusieurs régions de la campagne d'Alep et de Hama sont prises sous de lourdes frappes aériennes russes et syriennes, qui ont déclenché une nouvelle vague de déplacements, les civils s'efforçant d'atteindre des zones plus sûres dans la campagne d'Idlib »,a expliqué Ahmed al-Salem, un militant de la campagne d'Alep.
En plus des pertes civiles, a-t-il poursuivi, les frappes aériennes et les tirs d'artillerie ont frappé des habitations civiles, des infrastructures et des marchés dans près de 25 villages et bourgades.
Parmi les localités frappées par de lourds tirs de bombardements continus, citons Kafr Joum, Kafr Taal et Reef al-Mouhandiseen al-Awal, a ajouté al-Salem.
Les opérations militaires se poursuivent dans l'est rural d'Idlib, et se sont intensifiées, a-t-il poursuivi, notamment après que Tahrir al-Sham et ses alliés ont lancé une contre-attaque dans la région du village d'Abou Dafna.
Un cessez-le-feu négocié ce mois par la Russie, alliée du régime syrien, et la Turquie, soutien de l'opposition, devait protéger la région contre de nouvelles attaques.
Mais le régime syrien a lancé la semaine dernière une offensive meurtrière, qui a percé jusqu'à sept kilomètres de Maaret al-Numan, une ville clé dans le sud d'Idlib qu'il cherche à prendre à Tahrir al-Sham.