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Terrorisme

Nouveaux affrontements entre Tahrir al-Sham et un groupe rival après une courte trêve

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des habitants de la ville de Kafr Sajna, dans la province d'Idlib, examinent un véhicule détruit par les dernières frappes aériennes du régime syrien. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des habitants de la ville de Kafr Sajna, dans la province d'Idlib, examinent un véhicule détruit par les dernières frappes aériennes du régime syrien. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

De féroces affrontements ont éclaté dimanche 11 mars dans les zones rurales d'Idlib et d'Alep entre Tahrir al-Sham et le Front de libération syrien (Hayaat Tahrir Syria), après une trêve de deux jours entre ces alliances rivales, ont indiqué des militants à Diyaruna.

Cette reprise des combats entre l'alliance extrémiste et son rival, un nouveau groupe formé par la fusion de Noureddine al-Zinki et Ahrar al-Sham, s'est accompagnée d'une vague meurtrière de frappes aériennes par le régime syrien.

Avant la résurgence des combats, les deux parties avaient respecté une trêve de deux jours, organisée par une commission de médiation composée de membres de Failaq al-Sham et de dignitaires de la province d'Idlib, a expliqué le militant d'Idlib Haisam al-Idlibi.

Cette commission avait assuré la médiation entre les deux protagonistes et les avait convaincus de respecter une trêve de 48 heures qui avait commencé vendredi – la première dans la région en 18 jours depuis le début des hostilités, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Des habitants inspectent les dommages causés par les frappes aériennes du régime dans la province d'Idlib, dimanche 11 mars. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des habitants inspectent les dommages causés par les frappes aériennes du régime dans la province d'Idlib, dimanche 11 mars. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

« Le but de cette trêve était de permettre la tenue de négociations entre les deux parties, pour éliminer les motifs de désaccord entre elles et parvenir à un accord permanent sur l'arrêt des combats », a-t-il ajouté.

Mais les combats ont rapidement repris, notamment dans la ville de Basartoun, dans l'ouest de la campagne d'Alep, a poursuivi al-Idlibi, ajoutant qu'à partir de là, ils se sont étendus à la plupart des fronts dans les provinces rurales d'Alep et d'Idlib.

« Les deux parties ont rejeté les efforts de médiation visant à prolonger la trêve en raison de différends fondamentaux », a-t-il souligné, « et chacune a fermement maintenu sa position, exigeant que l'autre dépose les armes et remette les zones occupées ».

Cette reprise des affrontements s'est accompagnée de lourdes frappes aériennes du régime dans différentes parties de la province d'Idlib, en particulier les villes d'Idlib et de Jisr al-Shughur, et les bourgades de Kafr Sajna, al-Latimina, al-Alia, Kafr Zita et al-Zirbah, a-t-il précisé.

Les avions du régime ont visé la ville de Binnish pour la première fois depuis un an, alors même qu'elle est située dans la zone de désescalade et de trêve décrétée l'an dernier.

Al-Idlibi a expliqué que les frappes aériennes sur la ville d'Idlib avaient visé le bâtiment de l'administration locale, réduit en cendres après avoir été frappé par deux roquettes, ainsi qu'un dépôt de bus reliant la ville à toutes les zones rurales de la province.

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