Le nouveau leader de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) est « un parfait inconnu » avec peu de réputation, mais les États-Unis espèrent qu'il sera abattu bientôt, a déclaré un responsable américain mercredi 6 novembre.
La semaine dernière, le groupe a proclamé Abou Ibrahim al-Hashemi al-Qurashi comme son nouveau chef après qu'une opération d'un commando américain a abattu Abou Bakr al-Baghdadi, l'ancien chef de ce mouvement ultra-violent.
Un haut responsable américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré que la surveillance des médias sociaux de l'EIIS montre que même ses partisans savent peu de choses sur al-Hashemi.
« Cela est devenu une question majeure dans ce que l'on peut qualifier de monde des réseaux sociaux de l'EIIS. Ce type semble être un parfait inconnu », a déclaré ce responsable aux journalistes.
« Le peu que nous savons de lui ne nous impressionne pas. Et s'il se trouve en Irak ou en Syrie, nous ne pensons pas qu'il lui reste longtemps à vivre, de toute manière », a-t-il ajouté.
Ce responsable s'est refusé à fournir d'autres détails, y compris si, comme al-Baghdadi, al-Hashemi avait à un moment quelconque été détenu par les forces américaines.
Al-Baghdadi, qui dirigeait l'EIIS depuis 2014, était devenu la personne la plus recherchée au monde après les attaques horribles commises par ses activistes dans la région comme à l'étranger.
L'EIIS a confirmé que cet Irakien de 48 ans était mort dans l'opération lancée dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.
L'épouse de Baghdadi a révélé des secrets de l'EIIS
Par ailleurs, la Turquie a révélé mercredi avoir arrêté la « première femme » d'al-Baghdadi l'année dernière.
Un responsable turc a indiqué jeudi que l'épouse d'al-Baghdadi s'était identifiée comme étant Rania Mahmoud, mais qu'elle était en fait Asma Fawzi Mouhammad al-Qubaysi.
Elle avait été arrêtée le 2 juin 2018 dans la province de Hatay proche de la frontière syrienne, en compagnie de dix autres personnes, parmi lesquelles la fille d'al-Baghdadi, qui s'était identifiée comme Leila Jabeer.
Ce responsable a précisé que les liens familiaux avaient été confirmés par un échantillon d'ADN d'al-Baghdadi fourni par les autorités irakiennes.
L'épouse d'al-Baghdadi a révélé « de nombreuses informations » au sujet du fonctionnement interne du groupe extrémiste après avoir été arrêtée l'année dernière, a ajouté ce responsable.
« Nous avons découvert l'identité réelle (de la femme) assez rapidement. À ce stade, elle a alors accepté de dévoiler de nombreuses informations sur al-Baghdadi et sur le fonctionnement interne de l'EIIS », a-t-il poursuivi.
« Nous avons été en mesure de confirmer plusieurs choses que nous savions déjà. Nous avons également obtenu de nouvelles informations qui ont conduit à une série d'arrestations ailleurs. »
Jeudi, les forces turques dans le nord de la Syrie ont également arrêté une sœur d'al-Baghdadi lors d'une opération près de la localité d'Azaz. Elle était accompagnée de son mari, de sa belle-fille et de ses cinq enfants.