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L'envoyé de l'ONU en Syrie: Le comité constitutionnel ne sera pas créé d'ici la fin de l'année

L'envoyé de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, a reconnu jeudi 20 décembre qu'un comité chargé de la rédaction d'une nouvelle constitution pour le pays ne serait pas en place avant la fin de l'année comme il a été espéré, a rapporté l'AFP.

« Nous avons presque terminé le travail de mettre en place un comité constitutionnel pour rédiger une réforme constitutionnelle, comme contribution au processus politique -- mais il y a encore du chemin à parcourir», a déclaré De Mistura au Conseil de sécurité.

« Je regrette ce qui n'a pas encore été terminé, et je suis désolé qu'il n'était pas possible de faire plus», a-t-il ajouté, notant qu'il y avait eu des problèmes avec une liste de participants proposée par le gouvernement à Damas.

Selon le plan de l'ONU, le comité comprendrait 150 membres: 50 choisis par le régime du président Bashar al-Assad, 50 par l'opposition et 50 par l'ONU, le dernier groupe sera composé d'experts techniques et de représentants de la société civile.

Mais Damas a bloqué la composition du troisième groupe et a récemment proposé ses propres « changements de 17 noms » à la liste, selon un diplomate qui a parlé sous couvert d'anonymat.

En dépit de l'objection de Damas, appuyée par la Russie, l'Iran et la Turquie, l'ONU a indiqué que les changements modifieraient l'équilibre du groupe et a précisé qu'elle pourrait accepter seulement six d'entre eux.

« L'ONU, après avoir examiné les noms, a estimé que nous ne serions pas à l'aise et donner la légitimité de l'ONU à tous les 50 comme respectant les critères nécessaires de crédibilité et d'équilibre - d'où le besoin de faire plus d'efforts», a souligné De Mistura, appelant certains de ceux que la Syrie voulait exclure de « bâtisseurs de ponts naturels ».

Alors qu'il a échoué à finaliser la composition du comité, De Mistura, qui quitte le poste le mois prochain, a fait valoir « nous avons identifié et mis en place certaines des pièces maîtresses sur lesquelles le futur processus pourra être construit ».

Lors du débat au Conseil de Sécurité, la Grande-Bretagne et la France ont accusé Damas de bloquer les efforts de l'envoyé de l'ONU, et ont reproché à la Russie et à l'Iran d'avoir échoué à exercer leur influence pour persuader le régime.

« Permettez-moi d'être clair», a souligné l'ambassadeur du Royaume-Uni à l'ONU Rodney Hunter, ajoutant « il n'y aura pas de fonds pour la reconstruction, il n'y aura pas de légitimité pour le régime, il n'y aura pas de facilitation au retour des réfugiés -- ils ne seront pas discutés ni même considérés avant que nous mettions ce processus sur les rails».

François Delattre, son homologue français, a précisé que la nouvelle liste contenait des gens que la Russie, la Turquie et l'Iran « savent être inacceptables et compromettraient le futur comité ».

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