Les avions syriens et russes ont bombardé mardi 24 juillet un bastion extrémiste au sud de la Syrie sur la frontière de la Jordanie et les hauteurs du Golan après des frappes meurtrières dans la nuit, a rapporté l'AFP.

Lundi dernier, les frappes aériennes russes ont tué quatre civils dans la poche détenue par « l'Etat islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la province sud de Daraa, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les derniers cas enregistrés ramènent le nombre de civils tués dans les bombardements sur cette poche en moins d'une semaine à 41, a-t-il expliqué, dont 11 enfants.

Appuyées par les avions de guerre russes, les forces du régime syrien se battent pour dégager une dernière partie détenue par l'EIIS dans le sud du pays après l'expulsion des groupes de l'opposition.

Mardi, les hélicoptères du régime et les avions de guerre russes ont lancé de lourde frappes sur cette zone, causant des dégâts répandus, a signalé le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

« Les combats faisaient rage dans le nord et l'ouest de la région » contrôlée par une branche de l'EIIS connue sous le nom de Jaish Khalid ibn al-Walid, a-t-il affirmé.

Depuis jeudi, des affrontements entre les deux côtés ont tué au moins 43 combattants du régime et 61 éléments de l'EIIS, a annoncé l'Observatoire.

L'EIIS et autres extrémistes ne sont pas inclus dans les accords de cessez-le-feu que les combattants de l'opposition ont signé avec l'alliée du régime la Russie sur le sud, qui stipulent une fin aux bombardements si les combattants de l'opposition remettent leurs armes et le territoire.

Les combattants de l'opposition qui s'opposent au contrôle du régime peuvent monter à bord de bus avec leurs familles pour être transportés à des zones toujours sous contrôle de l'opposition dans le nord du pays.

Dans les transferts les plus récents, des bus transportant 900 combattants et leurs familles de la ville de Busra al-Sham à Daraa sont arrivés au nord-ouest de la Syrie mardi, a indiqué l'Observatoire.