Des centaines d'hommes sont peut être disparus après avoir fui les zones d'Alep contrôlées par le gouvernement, a mis en garde l'ONU vendredi 9 décembre, disant que des groupes armés auraient interdit aux civils de quitter les zones rétrécissantes sous leurs contrôle.

Le gouvernement syrien et les groupes d'opposition à Alep sont apparus agir en « flagrante violation du droit humanitaire internationale », a précisé l'ONU, ajoutant que les civils payaient le prix, a rapporté l'AFP.

« Alors qu'il est très difficile d'établir les faits dans une situation aussi fluide et dangereuse, nous avons reçu des allégations très inquiétantes que des centaines d'hommes sont portés disparus après avoir traversé vers les zones contrôlées par le gouvernement », a déclaré le porte-parole Rupert Colville aux journalistes à Genève.

Il a indiqué que l'âge des hommes variait entre 30 et 50 ans, et leurs membres de famille ont dit qu'ils avaient perdu contact avec eux après qu'ils ont fui les zones contrôlées par l'opposition à Alep il y a environ une semaine ou dix jours.

L'armée syrienne a capturé 85% de l'est d'Alep où plus de 400 civils, dont 45 enfants, ont été tués depuis le début de la dernière offensive le 15 novembre, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les tirs des rebelles dans l'ouest contrôlé par le gouvernement auraient tué plus de 100 personnes, dont 35 enfants.

Colville a mis en garde qu'il « y avait des allégations de représailles contre les civils considérés avoir aidé les groupes d'opposition armés » lorsqu'ils fuient dans les zones tenues par le gouvernement.

Les groupes d'opposition armés auraient aussi interdit les civils de quitter l'est d'Alep, et auraient kidnappé et tué les gens protestant contre leurs présences.

« Les civils sont utilisés comme des pions et interdits de partir, en flagrante violation de l'obligation de prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils des effets de l'attaque », a signalé Colville.

Il a mis en garde que « le crime de guerre de prendre des otages a possiblement avoir été aussi commis ».

Pendant les deux dernières semaines, il a dit que des groupes armés, dont le Front Al-Nosra, connu maintenant sous le nom de Fatah al-Sham, aurait « kidnappé et tué un nombre inconnu de civils qui ont demandé aux groupes armés de quitter leurs quartiers, pour épargner les vies des civils ».