L'ONU a suspendu tous les convois d'aide humanitaire en Syrie mardi 20 septembre après une frappe aérienne meurtrière sur les camions transportant de d'aide a rapporté l'AFP.
La frappe de lundi sur un convoi d'aide qui se dirigeait vers Alep a tué « environ 20 civils » dont un employé du Croissant Rouge syrien, a annoncé la Fédération de la Croix Rouge et les Associations du Croissant Rouge (IFRC).
L'incident a provoqué la colère des responsables onusiens, et le chef d'aide Stephen O'Brien a mis en garde que si c'était délibéré « il pourra constitué un crime de guerre ».
L'IFRC a annoncé qu'au moins 18 des 31 véhicules ont été détruits, ainsi qu'un dépot de la Croix Rouge à Orum al-Koubra à Alep.
« Une grande partie de l'aide a été détruite » a dit l'IFRC, notant que «l'attaque a privé des milliers de civils de la nourriture et de l'aide médicale très sollicitées».
Omar Barakat, qui dirigeait la branche locale du Croissant Rouge, a été blessé dans la frappe et mourut plus tard, a signale le porte-parole de l'IFRC Benoit Carpentier.
L'OCHA, agence humanitaire de l'ONU, a dit que les mouvements de tous les convois d'aide en Syrie ont été suspendus comme « mesure de sécurité immédiate ».
L'attaque a marqué « un jour très très sombre pour les travailleurs humanitaires en Syrie et à travers le monde », a expliqué le porte-parole de l'OCHA Jens Laerke, ajoutant qu'il est « primordial que nous puissions établir les faits à travers une enquête indépendante ».
La frappe survient quelques heures après que le régime syrien ait annoncé la fin de la trêve.