Une enquête des Nations unies a déterminé que le régime syrien avait lancé au moins deux attaques chimiques en Syrie et que « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) avait utilisé du gaz moutarde comme arme, a fait savoir l'AFP mercredi 24 août.
Le groupe d'enquêteurs a pu identifier les auteurs de trois attaques chimiques menées en 2014 et 2015, mais n'a pu en revanche parvenir à aucune conclusion sur les six autres cas sur lesquels il enquêtait.
Le Mécanisme d'enquête conjoint (Joint Investigative Mechanism - JIM) a démontré que le régime syrien avait utilisé des armes chimiques sur deux villages de la province d'Idlib, Talmenes le 21 avril 2014, et Sarmin le 16 mars 2015.
Il a révélé que l'EIIL « était la seule entité disposant de la possibilité, de la capacité, du mobile et des moyens d'utiliser du gaz moutarde » lors d'une attaque contre Marea, dans le nord de la province d'Alep, le 21 août 2015.
Son rapport indique que dans les trois cas, il disposait de « suffisamment d'informations pour parvenir à une conclusion sur les acteurs impliqués ».