Pour endiguer la propagation de l'idéologie extrémiste propagée par «l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS), le gouvernement local de Ninive a travaillé à renforcer le rôle des clercs dans la promotion de la conscience religieuse.

Le comité de dotation et d'affaires religieuses du conseil provincial de Ninive a annoncé mardi 17 octobre le lancement d'un projet "d'orientation et réforme" en coordination avec les bureaux de dotations sunnites, chiites et chrétiens.

Le but de ce projet, selon le chef de comité Ghanem Hamid, est de «répandre un esprit de fraternité et de paix parmi les membres de la société et de réfuter l'idéologie extrémiste de l'EIIS».

Les autorités provinciales ont commencé à tenir des réunions et des consultations avec les prédicateurs de mosquées, les imams et les divers clercs, a-t-il dit à Diyaruna, car ces personnalités exercent une énorme influence parmi la population locale.

"Nous voulons que ce groupe de personnes joue un rôle actif dans l'éducation des citoyens sur la véritable doctrine islamique qui se concentre sur la modération", a-t-il dit, soulignant que cette doctrine incite les gens à traiter les autres convenablement.

"Nous nous efforcerons également de préparer des programmes d'orientation idéologique pour tous les groupes sociaux, en particulier les jeunes et les adolescents", a-t-il indiqué.

Les adolescents ont été particulièrement la proie de groupes tels que l'EIIS, qui ont tenté de les recruter en «manipulant leurs esprits et en les trompant par de faux discours et des slogans».

"Elimination des déchets idéologiques"

Selon lui, il est vital pour l'avenir de la province que les lieux de culte et les institutions connexes participent à des programmes et à des activités d'orientation.

Le conseil tente également de bénéficier de l'influence des chefs tribaux, des militants civiques et des leaders d'opinion pour sensibiliser le public au principe de la modération dans la pensée et le comportement, a déclaré Hamid.

L'objectif est de se débarrasser des déchets idéologiques des groupes terroristes, a-t-il ajouté.

L'EIIS s'est largement appuyé sur ses prédicateurs pour diffuser son poison et sa propagande à travers les mosquées, cherchant non seulement à tromper les gens et à perturber leurs croyances établies, mais aussi à les intimider et les faire taire.

"Plusieurs de ces porte-parole - environ 100 à 150 prédicateurs - ont été tués par les forces de sécurité pendant la bataille pour libérer la ville de Mossoul", a-t-il dit.

Mais certains prédicateurs de l'EIIS ont réussi à s'enfuir.

"Les noms et les détails de ces personnes sont connus des autorités de sécurité et ils sont enregistrés comme des terroristes recherchés par la justice", a-t-il dit, exprimant sa conviction que les autorités finiront par être en mesure de les retrouver.