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La cheffe de l'ONU pour les droits humains appelle les pays à rapatrier les familles de combattants de l'EIIS

La cheffe de l'ONU pour les droits humanitaires a appelé lundi 24 juin les pays à rapatrier les membres des familles de combattants étrangers suspects en Syrie, y compris des milliers d'enfants étrangers de combattants de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a rapporté l'AFP.

L'appel de la haut-commissaire de l'ONU pour les droits humanitaires Michelle Bachelet survient alors que les dirigeants mondiaux sont confrontés à des décisions conflictuelles sur les familles de combattants extrémistes étrangers capturés ou morts en Syrie et en Irak.

L'Australie a confirmé lundi que huit orphelins de combattants australiens de l'EIIS avaient été conduits hors d'un camp en Syrie et sont maintenant sous la protection du gouvernement.

Le premier ministre Scott Morrison avait préalablement indiqué que son gouvernement aiderait seulement les citoyens s'ils s'adressaient à une ambassade ou un consulat.

Morrison a précisé que la décision de l'Australie d'assumer la protection pour les huit enfants, dont l'âge varierait entre 2 et 17 ans, n'était pas « faites à la légère ». Mais finalement il a conclu que « les enfants ne devront pas être punis pour les crimes de leurs parents ».

Des combattants de l'EIIS d'environ 50 pays sont détenus en Syrie et en Irak, et plus de 11 000 membres de leurs familles sont détenus dans le camp al-Hol en Syrie.

Dans un discours à la session d'ouverture du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Bachelet a cherché à fournir des éclaircissements aux gouvernements incertains sur comment aborder les familles -- et en particulier les enfants -- de combattants extrémistes de leur pays.

« Les membres de familles étrangères doivent être rapatriés, à moins qu'ils ne soient poursuivis pour des crimes conformément aux standards internationaux», a-t-elle affirmé.

« Les enfants, en particulier, ont subi de graves violations de leurs droits, y compris ceux qui auraient pu être endoctrinés ou recrutés par l'EIIS pour commettre des actes violents», a-t-elle précisé.

« La première considération doit être leur réhabilitation, protection et meilleurs intérêts. »

Le cheffe de l'ONU pour les droits humanitaires fait référence aux estimations de l'UNICEF qu'il y a environ 29 000 enfants de combattants étrangers en Syrie -- 20 000 parmi eux de l'Irak-- et dont la plupart au-dessous de 12 ans.

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