Le froid a tué près de 30 enfants en deux mois parmi les civils qui fuyaient la poche de « L’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) à l'est de la Syrie, a annoncé l'ONU jeudi 31 janvier.

L'Organisation Mondiale de la Santé a déclaré qu'elle était profondément inquiète par les conditions de ceux qui se dirigent vers al-Hol, où se trouve le principal camp pour les personnes déplacées par les combats contre l'EIIS, a rapporté l'AFP.

« Au moins 29 enfants et nouveaux-nés sont signalés morts les dernières huit semaines, en particulier de l'hypothermie, pendant le voyage vers le camp ou peu après leur arrivée», a indiqué l'OMS dans un communiqué.

Elle a indiqué que « 23 000 personnes, notamment les femmes et les enfants fuyant les hostilités dans les zones rurales de Deir Ezzor voisine », sont arrivées au camp pendant cette période.

Les tribus kurdes et arabes locales appuyées par la coalition internationale combattent la dernière poche de l'EIIS près de la ville de Hajin dans la vallée de la rivière de l'Euphrate.

« Plusieurs d'entre eux ont marché ou voyagé dans des camions ouverts pendant plusieurs jours et nuits dans le froid hivernal glacial», a précisé l'OMS.

Elle a ajouté que les déplacés étaient toujours retardés pendant des heures en pleine campagne alors que les forces des FDS les examine à la recherche d'extrémistes tentant de se fondre dans la masse.

L'agence de l'ONU pour la santé a souligné que la situation à al-Hol nécessite un accès humanitaire urgent et sans entrave.

« La situation dans le camp est maintenant critique. Sa population a triplé en volume (de 10000 à environ 33000 personnes) en moins de deux mois», a-t-elle indiqué.