L'envoyé de l'ONU pour la Syrie a signalé lundi 19 novembre qu'il était prêt à abandonner les efforts pour créer un comité pour l'élaboration d'une constitution post-guerre si aucun accord n'est conclu avant la fin de décembre, a rapporté l'AFP.

Le comité constitutionnel planifié convenu lors d'une conférence organisée en Russie en janvier a été affronté à des obstacles de la part du gouvernement syrien sur l'autorisation aux chefs religieux, les représentants des groupes de femmes et les experts indépendants à y prendre part.

Étant la pièce maîtresse des efforts de paix de l'ONU en Syrie, le comité serait chargé de négocier une nouvelle constitution post-guerre qui préparerait la route aux élections visant à tourner la page de sept ans d'une guerre dévastatrice.

« Nous sommes dans les derniers jours des tentatives d'instaurer le comité constitutionnel», a annoncé l'envoyé Staffan de Mistura à une réunion du Conseil de sécurité sur la crise syrienne.

« Nous devrons peut-être conclure (qu'il) ne serait pas possible de créer un comité constitutionnelle, crédible et inclusive, à ce stade», a signalé l'envoyé, parlant par vidéoconférence depuis Genève.

« Dans ce cas malheureux, Je serai certainement prêt à expliquer au conseil pourquoi», a-t-il mis en garde.

De Mistura, diplomate italo-suédois qui était l'envoyé de paix de l'ONU depuis juillet 2014, devrait démissionner à la fin de novembre, mais avait accepté de rester pour un mois supplémentaire afin de mener une dernière tentative.

L'ONU espère toujours envoyer des invitations aux membres du comité avant la mi-décembre et convenir une première réunion avant le 31 décembre, a précisé l'envoyé.

Les chefs de la Russie, la Turquie, l'Allemagne et la France ont appelé à la création du comité avant la fin de l'année.

La Russie et l'Iran, qui offre l'aide militaire cruciale pour le président syrien Bashar al-Assad, et la Turquie, qui soutient certains groupes armés, se réuniront la semaine prochaine dans la capitale du Kazakhstan, Astana.