Le président turc Recep Tayyip Erdogan accueillera un sommet sur le conflit en Syrie avec les chefs d'État de la Russie, de l'Allemagne et de la France le 27 octobre à Istanbul, a rapporté l'AFP vendredi 19 octobre, la première réunion de ces réunions avec les principaux chefs de l'UE.

Le sommet accueillera le président russe Vladimir Putin ainsi que le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé le porte-parole présidentiel turc Ibrahim Kalin, cité par l'agence de presse publique Anadolu.

Erdogan a assisté à trois reprises à des sommets tripartites sur la Syrie avec Putin et le président iranien Hassan Rouhani. Mais c'est la première fois qu'une réunion rassemblera les hommes forts turc et russe avec les chefs des pays les plus importants de l'UE.

La réunion aura pour but de trouver une « solution durable » au conflit syrien et à la situation dans le dernier plus important bastion détenu par l'opposition syrienne à Idlib, a souligné Kalin.

Erdogan avait antérieurement planifié d'abriter le sommet international en septembre, mais il n'avait pas eu lieu. Le Kremlin, l’Élysée et le bureau de Merkel ont tous confirmé la date de la réunion du 27 octobre.

Le Kremlin a indiqué que le sommet d'Istanbul inclura « l'échange de points de vue sur le problème de la Syrie, y compris la question d'avancer le processus d'un règlement politique aussi bien que de nouvelles mesures dans l'intérêt de renforcer la sécurité et la stabilité ».

La France veut principalement s'assurer que le cessez-le-feu d'Idlib est maintenu pour éviter une «catastrophe humanitaire et une nouvelle vague de réfugiés en masse », a annoncé l’Élysée dans un communiqué.

Une source de l’Élysée avait également mis en garde que Macron reconsidérerait son plan de participer au sommet si toute offensive du régime est lancée sur Idlib.

La porte-parole de Merkel, Martina Fietz, a précisé que Berlin voulait travailler vers un processus de stabilisation en Syrie.

« Nous prévoyons que nous pouvons faire du progrès vers une stabilisation en Syrie, sachant que ce processus sera très compliqué et prendra des années. »