Les combattants étrangers continuent d'affluer vers la Syrie pour rejoindre « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), mais à un rythme plus lent, a indiqué le chef d'états-majors interarmées Joe Dunford mardi 16 octobre.

Les nouveaux partisans arrivent à un taux d'environ 100 par mois, a-t-il précisé, en baisse par rapport au sommet d'environ 1500 par mois il y a trois ans, a rapporté l'AFP.

Cependant, cela démontre que la capacité de l'EIIS à attirer des partisans demeure puissante, a souligné Dunford.

« C'est l'afflux de combattants étrangers, la capacité à déplacer les ressources, et l'idéologie qui permet à ces groupes de fonctionner, » a confié Dunford, inaugurant une conférence sur la lutte contre l'extrémisme violent.

Dunford a également signalé que l'afflux s'ajoute au problème croissant sur comment gérer les centaines de combattants étrangers capturés et dont les pays d'origine ne veulent pas les reprendre.

Il a précisé que les Forces démocratiques syriennes (FDS) détiennent plus de 700 combattants de l'EIIS d'environ 40 pays .

« Le progrès du rapatriement de ces combattants à leurs pays pour poursuites judiciaires a été retardé pour des considérations politiques et cadres juridiques inconsistants, » a-t-il affirmé.

Dunford a noté qu'à défaut de gérer le problème des combattants étrangers capturés de manière appropriée, cela rendra encore plus difficile la tâche de mettre fin éventuellement à l'attraction de l'idéologie de l'EIIS.

Un facteur décisif, a-t-il dit, « est comment nous identifierons, poursuivrons, déradicaliserons et réintégrerons les combattants étrangers ».

« Nous devons trouver un moyen d'adresser ce défi et empêcher les détenus de devenir des dirigeants de futures organisations extrémistes », a souligné Dunford.