L'accord pour éviter une offensive du gouvernement syrien sur la province d'Idlib est toujours en cours d'élaboration par la Russie et la Turquie, a annoncé l'ONU jeudi 20 septembre, soulignant que la menace aux civils demeurent élevée.
« Ceci n'est pas un accord de paix. C'est une aversion d'un accord sur une guerre à grande échelle », a annoncé le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie, Jan Egeland, aux journalistes à Genève.
La Russie, l'allié du gouvernement syrien et la Turquie qui soutient l'opposition ont conclu un accord pour créer une zone tampon démilitarisée à Idlib, le dernier bastion de l'opposition en Syrie, où la moitié de ses trois millions d'habitants a été déplacée des zones reprises par les forces syriennes.
S'adressant à l'équipe de travail sur l'accord jeudi, les envoyés russes et turcs ont précisé qu'ils « travaillaient toujours... sur les détails », a indiqué Egeland.
Il a exprimé son espoir que c'était une indication que « la grande guerre a été évitée » à Idlib, a rapporté l'AFP.
« Je vois un grand potentiel pour beaucoup de combats », a jouté Egeland. « Nous sommes inquiets pour les civils dans ces zones, alors il n'est pas terminé. »
L'ONU a mis en garde à plusieurs reprises qu'une offensive à pleine échelle sur Idlib provoquerait l'épisode le plus meurtrier de la guerre syrienne de sept ans, qui a tué plus de 360 000 personnes et déplacé des millions.
Malgré les inquiétudes persistantes, Egeland a affirmé qu'il était « soulagé » pour l'instant.
« Le résultat ici était le moins mauvais des solutions réalistes », a-t-il affirmé.