Plusieurs milliers de personnes ont évacué deux villes pro-régime au nord de la Syrie jeudi 19 juillet, mettant fin à l'un des sièges les plus long dans la guerre civile de sept ans dans le pays, a rapporté l'AFP.

Fuaa et Kafraya dans la province d'Idlib ont été les dernières zones qui subissent toujours un blocus en Syrie et un rate exemple de villes pro-régime entourées par les forces de l'opposition.

Les villes ont été assiégées pendant trois ans par les combattants de l'opposition et l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham.

Un accord a été conclu mardi entre l'alliée du régime, la Russie, et la Turquie qui soutient l'opposition pour voir les résidents transportés vers un territoire sous contrôle du gouvernement en échange de la libération de prisonniers détenus dans des prisons du régime.

Mercredi matin, des barrières sur la route menant vers les villes ont été retirées pour laisser des dizaines de bus entrer.

Juste après minuit, les bus ont quitté Fuaa et Kafraya et jeudi matin ils étaient au village d'al-Eis, traversant du territoire sous contrôle de l'opposition vers les zones détenues par le régime dans la province d'Alep.

Des combattants armés de l'alliance Tahrir al-Sham étaient debout sur les bords de la route alors que le convoi transportant les évacués passaient à côté, et les hommes de milices et des civils réguliers assis de manière solennelle à bord regardant devant eux.

Quelques 6 900 civils et combattants ont été évacués et les deux villes sont maintenant « entièrement vidées des habitants », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme jeudi matin.

« Alors que les bus entraient les zones détenues par le régime, le régime a commencé la libération des détenus, selon l'accord », a annoncé le directeur de l'observatoire Rami Abdel Rahman.

D'après des sources de Tahrir al-Sham, l'évacuation avaient convenue en échange de la libération de 1 500 personnes des prisons gérées par le gouvernement.