Les combattants de l'opposition syrienne et leurs familles ont commencé à quitter la Ghouta orientale jeudi 22 mars dans le cadre du premier accord d'évacuation dans l'enclave de l'opposition qui se rétrécit à l'extérieur de Damas, a rapporté l'AFP.

L'accord, annoncé mercredi et négocié par la Russie alliée du régime, pourrait vider l'une des trois poches détenues par l'opposition dans la région et marquer une avancée majeure dans les efforts du gouvernement pour sécuriser la capitale voisine.

La télévision d'Etat a déclaré qu'environ 1.130 personnes - dont plus de 230 combattants - avaient pris l'autobus pour quitter la ville de Harasta, dans la Ghouta orientale, jusqu'à présent détenue par le groupe Ahrar al-Sham.

Une source militaire a déclaré que près de 2 000 personnes devraient partir au total, dont environ 700 combattants jeudi.

Le porte-parole d'Ahrar al-Sham, Munzer Fares, a déclaré que les évacuations pourraient durer plusieurs jours.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, elles parviennent après de nouvelles frappes aériennes dans la Ghouta jeudi matin qui ont fait 20 morts parmi les civils.

Le centre de Damas se trouve à portée de mortier de la Ghouta orientale, et l'accord d'évacuation est intervenu après l'attaque à la roquette la plus meurtrière de l'opposition contre la capitale en plusieurs mois, tuant 44 civils mardi.

Le feu de l'opposition a tué jeudi quatre personnes à Damas, a annoncé la télévision de l'Etat.

Les combattants et leurs familles seront transportés dans la province d'Idlib, au nord-ouest du pays, où se trouvent une myriade de groupes extrémistes, islamistes et laïcs.

Le ministre syrien de la réconciliation, Ali Haidar, a déclaré à l'AFP qu'Ahrar al-Sham avait négocié avec le Centre de réconciliation russe et que Damas n'était pas directement impliqué.

Nawar Oliver, analyste au Centre Omran basé en Turquie, a déclaré que les combattants de Harasta "n'étaient pas en mesure d'imposer une seule de leurs conditions".

Les responsables de l'opposition dans la Ghouta ont indiqué que des négociations étaient en cours pour un accord d'évacuation des combattants de la ville principale de l'enclave, Douma.

Douma est contrôlée par le groupe Jaish al-Islam, tandis qu'une poche du territoire autour de la ville de Zamalka, plus proche de la capitale, est tenue par Faylaq al-Rahman avec une petite présence de groupes extrémistes.

Des frappes aériennes sur Zamalka ont tué 16 civils jeudi, a annoncé l'Observatoire.