L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a reçu plusieurs allégations d'utilisation d'armes chimiques dans la Ghouta orientale en Syrie, a rapporté l'AFP mardi 20 mars.

Mais une enquête approfondie sur ces allégations sera difficile, a déclaré le chef de l'OIAC, Ahmet Uzumcu.

Une mission d'enquête mise sur pied par l'organisme de surveillance mondial a jusqu'à présent enquêté sur plus de 70 cas d'attaques au gaz toxique en Syrie depuis 2014, sur un total de 370 allégations, a indiqué M. Uzumcu.

Il y a eu plusieurs" allégations d'utilisation d'armes chimiques dans la Ghouta orientale ", a-t-il dit, avant une réunion à huis clos avec le Conseil de sécurité de l'ONU sur l'utilisation des matières interdites en Syrie.

"Nos experts les examinent, mais il est clair que, puisqu'il s'agit d'une enclave, il est très difficile d'avoir accès à l'information et au matériel", a-t-il précisé.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a expliqué que le chlore était utilisé comme agent toxique dans les villages pendant l'offensive du régime pour reprendre la Ghouta orientale, détenue par l'opposition.

L'ambassadeur de la Russie, Vassili Nebenzia, a déclaré que les forces du régime syrien avaient trouvé des stocks d'armes chimiques dans des zones autrefois occupées par des factions de l'opposition dans la Ghouta orientale.

Uzumcu a indiqué que les experts étudiaient les allégations d'utilisation du chlore attribuées à l'armée syrienne et aux groupes d'opposition.