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Le régime syrien sous pression alors que la Ghouta orientale attend une aide

Les puissances occidentales ont mis davantage de pression sur Damas, vendredi 2 mars, alors que des dizaines de milliers de civils dans l'enclave détenue par l'opposition de la Ghouta orientale, en Syrie, attendaient une aide dont ils avaient désespérément besoin, a rapporté l'AFP.

Plus de 600 civils ont été tués dans l'enclave à l'extérieur de Damas depuis que les forces du régime syrien ont lancé un assaut le 18 février.

Les 400 000 habitants de la Ghouta orientale vivent sous le siège depuis 2013, faisant face à de graves pénuries de nourriture et de médicaments avant même la dernière offensive.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies devait tenir vendredi une session d'urgence sur la crise, alors que des dizaines de camions d'aide ne peuvent pas encore entrer dans l'enclave.

Les Etats-Unis, l'Allemagne et la France ont renforcé la pression sur Damas après que la demande d'un cessez-le-feu par le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas réussi à endiguer les combats.

Le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel ont convenu dans un appel téléphonique que le régime syrien doit être tenu pour responsable.

"Cela s'applique à la fois au déploiement des armes chimiques par le régime d'Assad et à ses attaques contre les civils et le blocus du soutien humanitaire", a indiqué un communiqué de la chancellerie allemande.

Trump et le président français Emmanuel Macron, quant à eux, ont promis qu'il n'y aurait "aucune impunité" en cas d'utilisation d'armes chimiques supplémentaires en Syrie.

Vendredi, la méfiance était grande parmi les civils de la Ghouta orientale, le quatrième jour d'une "pause humanitaire" quotidienne de cinq heures".

La pause annoncée par la Russie a tempéré mais n'a pas arrêté les bombardements, qui ont détruit les maisons et réduit les zones résidentielles en décombres.

Les civils syriens assiégés n'ont pas quitté l'enclave, en dépit d'une offre russe de sortir en toute sécurité pendant l'arrêt quotidien des combats.

Tôt vendredi, avant la pause, les avions de combat ont bombardé des zones telles que Douma et la ville de Zamalka, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les roquettes sont tombées sur Douma et Harasta pendant la pause, a indiqué l'Observatoire, alors que les forces du régime progressaient dans la banlieue sud de l'enclave.

Jeudi, Jan Egeland, chef du groupe humanitaire de l'ONU pour la Syrie, a déclaré qu'il espérait que les convois d'aide pourraient se rendre dans la Ghouta orientale "dans les prochains jours".

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