Le président russe Vladimir Poutine a effectué sa première visite en Syrie lundi 11 décembre et a ordonné le retrait partiel des troupes russes du pays, affirmant que leur tâche était en grande partie achevée, a rapporté l'AFP.
Poutine a été accueilli à la base aérienne russe Hmeimim par le président syrien Bashar al-Assad lors de l'escale surprise.
Dans un discours télévisé aux troupes russes, Poutine a déclaré avoir ordonné à son ministre de la Défense, Sergei Shoigu, de commencer un retrait partiel.
"J'ai pris une décision: une partie importante du contingent des troupes russes en Syrie retourne en Russie", a-t-il déclaré lors d'un discours télévisé à la base de la province de Lattaquia, un bastion du régime.
La Russie est intervenue pour la première fois dans le conflit en 2015, organisant des frappes aériennes à l'appui de son allié Damas visant à la fois "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) et d'autres groupes extrémistes combattant le régime.
Poutine a déclaré le mois dernier que les efforts pour mettre fin à la guerre entrent dans une "nouvelle phase" alors que l'attention passe de l'intervention militaire aux réformes politiques.
Il a déclaré que Hmeimim et l'installation navale russe de Tartous continueraient à fonctionner et ont averti que la Russie repousserait toute nouvelle attaque de militants.
Le commandant des forces russes en Syrie, Sergei Surovikin, a déclaré que 23 avions russes, deux hélicoptères et la police militaire seraient bientôt de retour en Russie, a rapporté la télévision nationale.
Les premiers avions devaient partir lundi.
L'ampleur du déploiement russe en Syrie n'est pas connue, mais Pavel Felgenhauer, expert militaire russe indépendant, a déclaré à l'AFP que jusqu'à 10 000 soldats et entrepreneurs privés auraient pu prendre part au conflit.
C'est la troisième fois que la Russie annonce qu'elle réduira sa force militaire en Syrie.