La Jordanie et l'Irak ont ​​rouvert mercredi 30 août leur seul point de passage frontalier, affirmant que la sécurité a été restaurée trois ans après que « l'État islamique » (Daech) eut pris le contrôle des régions frontalières, a indiqué l'AFP.

Dans une déclaration conjointe, les gouvernements des deux pays ont déclaré que ce point de passage, appelé Trebil en Irak et al-Karameh en Jordanie, a été rouvert après avoir été « sécurisé ... contre les attaques de bandes criminelles ».

Ce poste frontière est situé sur une route très importante reliant les capitales irakiennes et jordaniennes.

Cette route traverse la vaste province désertique de l'Anbar, où Daech conserve ses derniers bastions, notamment les villes de Rawa, Anah et al-Qaim, à plus de 200 kilomètres au nord du poste frontalier.

Cette réouverture témoigne de la stabilité croissante que connaît la région, et la reprise du trafic commercial sera importante pour les économies des deux pays.

Adel al-Massoudi, directeur des affaires internationales au ministère irakien du Commerce, a déclaré s'attendre à ce que l'Irak reprenne ses importations de marchandises en provenance d'Europe en empruntant Trebil et l'utilise pour exporter ses produits, notamment le pétrole.

Les ministres de l'Intérieur de Jordanie et d'Irak, Ghaleb Zohbi et Qassem al-Araji, ont affirmé dans des déclarations distinctes que la réouverture de Trebil était aussi une victoire sur le « terrorisme ».

« La réouverture de ce point de passage vital témoigne de la volonté de lutter contre le terrorisme ... et notre détermination à faire en sorte que la vie reprenne son cours normal dans cette région », a ajouté Zohbi.

Son homologue irakien a quant à lui déclaré : « Le terrorisme a voulu fermer cette frontière, comme pour dire que nous mettons fin à la vie ... mais nous voulons que la vie et l'espoir persistent ».