Les Etats-Unis ont mis 271 chimistes et d'autres fonctionnaires syriens sur leur liste noire financière lundi (24 avril) pour leur rôle présumé dans l'attaque mortelle d'armes chimiques sur une ville tenue par l'opposition au début d'avril, a rapporté l'AFP.

Dans l'une de ses plus grandes annonces de sanctions, le Département américain du Trésor a visé le Centre syrien de recherches et d'études scientifiques (CSRES), qui a déclaré qu'il était responsable du développement de l'arme de gaz sarin présumée utilisée lors de l'attaque du 4 avril.

L'attaque a fait 87 morts, dont beaucoup d'enfants, dans la ville de Khan Sheikhoun.

Les sanctions gèleront tous les biens aux Etats-Unis appartenant aux 271 personnes inscrites, et bloqueront toute personne ou entreprise américaine de traiter avec eux.

Le centre a fait l'objet de deux déclarations de sanctions antérieures, en 2005 et 2007, en raison de son rôle présumé dans le développement d'armes de destruction massive.

Dans un rapport publié lundi, le Trésor a accusé le CSRES d'être derrière les efforts du régime syrien pour développer les armes chimiques et les moyens de les livrer.

Les 271 personnes nommées possèdent soit une expertise scientifique pour le programme, soit y ont participé depuis 2012, a déclaré le communiqué.

Pendant ce temps, le ministère de la Défense russe a déclaré dans un communiqué publié lundi que l'armée syrienne est prête à arrêter le feu autour de Khan Sheikhoun si des experts sont envoyés pour mener une enquête.

Damas était «prête à déclarer un moratoire complet sur les activités de ses troupes, de l'aviation et de l'artillerie dans la région» si les enquêteurs sont envoyés, a déclaré le ministère, ajoutant qu'ils seraient autorisés à accéder à la base aérienne de Shayrat.

Le régime syrien n'a fait aucune annonce officielle sur la question.