Les conditions de vie à l'ouest de Mossoul, où les extrémistes se cachent parmi 750,000 Irakiens civils, se détériore rapidement et reste vivement préoccupante, a déclaré le plus haut responsable de l'organisme d''aide de l'ONU mercredi 15 février.

"Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration rapide des conditions à l'ouest de Mossoul", a annoncé le coordinateur humanitaire de l'ONU en Irak Lise Grande aux journalistes.

"Les familles ont de gros ennuis, la moitié des magasins ont été fermés", a-t-elle déclaré alors qu'elle visitait Hasan Sham, un camp de déplacés entre Mossoul et Erbil.

Les forces fédérales Irakiennes ont presque encerclé Mossoul, dont la partie est a été reprise par ces dernières des mains de "l'Etat Islamique en Irak et au Levant" (EIIL) le mois dernier.

Un nombre plus petit qu'attendu de personnes ont fuit leurs maisons lorsque les troupes irakiennes d'élite sont parties vers l'est de Mossoul il y a trois mois mais Grande a annoncé que les organismes d'aide s'attendaient à une plus grande vague de déplacement à partir de l'ouest.

Selon l'ONU, environ 200.000 personnes ont été déplacés depuis le 17 octobre, début de l'opération de reprise de la deuxième plus grande ville de l'Irak.

Le bureau de Coordination des affaires humanitaires de l'ONU a annoncé que 46.000 d'entre eux ont depuis regagné leurs foyers.

"On s'attend à ce que jusqu'à 250.000 civils peuvent quitter Mossoul de l'ouest", a déclaré Grande mercredi lors de sa visite au camp Hasan Sham.

Elle a dit qu'il y a actuellement 20 camps de déplacés et sites d'urgence autour de la ville et a ajouté que l'ONU et ses partenaires " se précipitaient pour construire de nouveaux sites au sud de Mossoul".

Mercredi, les avions de chasse de la coalition internationale on détruit un bastion de l'EIIL dans la banlieue d'al-Matran à l'ouest de Mossoul.

"Agissant dans le cadre d'une coopération préalable avec les forces irakiennes, les avions militaires de la coalition internationale ont détruit un bastion de l'EIIL à al-Matran, tuant au moins 20 terroristes et blessant plusieurs autres", a déclaré le commandant des opérations de Ninive Nejim Eddin Karim al-Joboury à Diyaruna.

Les frappes aériennes font partie d'une phase initiale qui prépare le terrain pour l'offensive terrestre, a-t-il précisé.