Le chef de l'aide de l'ONU a mis en garde jeudi 29 septembre qu'Alep fait face à une catastrophe humanitaire "différente de toute autre" que le pays a connue jusqu'à présent dans cinq ans de guerre en Syrie, a rapporté l'AFP.

"Permettez-moi d'être clair : l'est d'Alep cette minute n'est pas au bord du précipice", a déclaré Stephen O'Brien devant le Conseil de sécurité. "Il est bien dans sa descente horrible dans l'abîme impitoyable et sans merci d'une catastrophe humanitaire comme nous ne l'avons jamais vue en Syrie".

Le conseil s'est réuni pour discuter de la crise en Syrie alors que la France a déclaré qu'il pousserait pour une résolution de l'ONU imposant un cessez-le-feu à Alep, qui a été à la merci un bombardement féroce pendant une semaine.

O'Brien a appelé à une action de la part du conseil après que les efforts diplomatiques de la semaine dernière ont échoué, ce qui a déclenché une nouvelle recrudescence de la violence sur le terrain.

Plus de 100 000 enfants sont bloqués dans les zones détenues par l'opposition à l'est d'Alep qui sont soumises à des bombardements intenses depuis que le régime syrien a annoncé le 22 Septembre une offensive pour reprendre la ville.

Le vendredi, les forces du régime ont progressé dans le nord et le centre d'Alep soutenues par des frappes aériennes.

Médecins Sans Frontières a accusé vendredi le régime et ses alliés de provoquer un "bain de sang" dans la ville, en disant que la région détenue par l'opposition était devenue "une boîte de mort géante".

Pendant ce temps l'organisation Save the Children (Sauvez les enfants) a déclaré vendredi que l'utilisation de bombes à pénétration signifiait qu'il serait trop dangereux pour les enfants à retourner à l'école ce week-end, même dans les classes souterraines.

"L'agression féroce" sur Alep priverait près de 100 000 enfants d'âge scolaire d'une éducation, a déclaré l'organisme de bienfaisance, qui soutient 13 écoles de la ville, huit d'entre elles sont sous terre.