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Mort d'un porte-parole et stratège important de l'EIIL en Syrie

« L'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) a confirmé mardi 30 août la mort de son important stratège et porte-parole Abou Mohamed al-Adnani en Syrie, a fait savoir l'AFP.

Al-Adnani avait été le chef de la propagande de l'EIIL, son principal recruteur et le cerveau présumé d'une série d'attaques à l'étranger revendiquées par l'EIIL, notamment à Paris, Bruxelles et Istanbul.

Selon les analystes, sa mort serait un coup très dur porté à l'EIIL, qui a subi cette année toute une série de revers, en particulier la perte de plusieurs des territoires qu'il contrôlait en Syrie et en Irak, et la mort d'autres hauts responsables.

Al-Adnani était « le leader de l'EIIL le plus viscéralement agressif aux yeux du public », a expliqué Charles Lister, membre de la direction de l'Institut du Moyen-Orient.

Né en Syrie dans la province d'Idlib en 1977, al-Adnani était au centre d'une machine de propagande et de recrutement qui produisait des vidéos très dures et maintenait une très forte présence sur les réseaux sociaux.

L'agence de presse Amaq, affiliée à l'EIIL, a annoncé la mort d'al-Adnani mardi dans la soirée.

« La mort d'al-Adnani est le signe que l'EIIL n'est désormais plus en mesure de protéger ses principaux dirigeants », a expliqué Hisham al-Hashimi, spécialiste des groupes extrémistes résidant à Bagdad.

Al-Adnani, qui fut l'un des membres fondateurs de l'EIIL, avait servi en Irak sous les ordres du dirigeant local d'al-Qaïda décédé, Abou Mousab al-Zarqawi.

Ce fut al-Adnani qui, dans un enregistrement audio datant de juin 2014, avait déclaré la mise en place par l'EIIL d'un « califat » s'étendant en Syrie et en Irak et avait déclaré que le leader de l'EIIL Abou Bakr al-Baghdadi était « chef des musulmans partout dans le monde ».

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