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Criminalité et Justice

Début du procès sur l'attaque d'un train déjouée à Paris en 2015

AFP

Dans cette photo d'archive prise le 22 août 2015, la police inspecte la scène du crime à l'intérieur d'un train de la gare principale d'Arras, en France, après que des passagers aient maîtrisé le tireur et réussi à déjouer une attaque. Le procès d'Ayoub al-Khazzani et de trois complices présumés commence lundi 16 novembre à Paris. [Philippe Huguen / AFP]

Dans cette photo d'archive prise le 22 août 2015, la police inspecte la scène du crime à l'intérieur d'un train de la gare principale d'Arras, en France, après que des passagers aient maîtrisé le tireur et réussi à déjouer une attaque. Le procès d'Ayoub al-Khazzani et de trois complices présumés commence lundi 16 novembre à Paris. [Philippe Huguen / AFP]

Le procès d'un élément de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) accusé d'une attaque terroriste déjouée contre un train parisien en 2015 débute lundi 16 novembre en France.

Ayoub al-Khazzani a été maitrisé par des passagers après être sorti lourdement armé d'une toilette dans un train à grande vitesse Thalys Amsterdam-Paris le 21 août 2015.

L'homme de 31 ans, qui a rejoint l'EIIS en Syrie en mai 2015, est accusé de « tentative de meurtre terroriste » et sera rejoint sur le banc des accusés du tribunal spécial anti-terroriste par trois autres hommes accusés de l'avoir aidé.

Les passagers comprenaient deux militaires américains hors service.

« Il avait 270 cartouches sur lui, assez pour tuer 300 personnes », selon l'avocat Thibault de Montbrial, représentant les soldats Spencer Stone et Alek Skarlatos.

Les deux hommes ont attaqué et finalement maîtrisé al-Khazzani dans le wagon de train - qui transportait quelque 150 passagers - avec l'aide d'un ami avec lequel ils voyageaient.

Montbrial a ajouté qu'il ne faisait aucun doute que ses clients avaient empêché une « attaque de masse ».

Al-Khazzani ne nie pas être monté à bord du train avec l'intention de commettre une attaque, mais affirme qu'il a été demandé de viser seulement les Américains.

Son avocate Sarah Mauger-Poliak affirme qu'al-Khazzani est un homme changé qui a rejeté la doctrine extrémiste et regrette ses actions.

Des liens avec d'autres attaques

L'assaut déjoué a eu lieu la même année que l'attaque du Bataclan le 13 novembre, qui a fait 130 morts.

Le Belge Abdelhamid Abaaoudaurait été l'un des cerveaux derrière les attentats du Thalys et du 13 novembre.

Abaaoud a été tué par la police dans une banlieue parisienne en novembre 2015, peu de temps après avoir ouvert le feu sur un café.

Le procès relatif à l'attaque de Thalys intervient à un moment d'alerte sécuritaire renforcée en France après trois attentats meurtriers imputés à des extrémistes en un mois.

« Nous devons rester calmes et rigoureux quelles que soient les tragédies récentes », a déclaré Lea Dordilly, avocate du co-accusé Bilal Chatra, qui avait 19 ans au moment de l'attentat contre le train.

Il aurait été recruté en Turquie par Abaaoud, et est soupçonné d'être un éclaireur avancé pour al-Khazzani en entrant en Europe via la piste des migrants en provenance de Syrie.

Le procès devrait durer jusqu'au 17 décembre.

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