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Répression du contre-terrorisme irakien contre des leaders de l'EIIS

Khalid al-Taie

Depuis début novembre, les services du contre-terrorisme irakien ont appréhendé un certain nombre de hauts dirigeants de l'EIIS. [Photo fournie par le CTS]

Depuis début novembre, les services du contre-terrorisme irakien ont appréhendé un certain nombre de hauts dirigeants de l'EIIS. [Photo fournie par le CTS]

Les services du contre-terrorisme irakien (CTS) mettent en œuvre de nouvelles tactiques contre les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), qui ont permis la capture et la neutralisation de dizaines de leaders de l'EIIS, a expliqué un responsable.

Cette force emploie des tactiques nouvelles et efficaces dans le cadre de son plan stratégique de lutte contre les cellules de l'EIIS et de ciblage des hauts responsables du groupe, a expliqué à Diyaruna Sabah al-Nouman, porte-parole du CTS, ce mardi 10 novembre.

« Nous avons commencé à utiliser une technologie avancée de suivi et de traçage, en plus d'avoir renforcé les capacités de combat de nos troupes pour leur permettre de lancer des raids rapides contre les terroristes et minimiser leurs chances de s'échapper », a-t-il ajouté.

Le CTS effectue des missions de sécurité nocturnes et surprend l'ennemi avec des opérations aéroportées contre leurs repaires, que ce soit dans les faubourgs des villes ou dans les montagnes, les vallées et les zones désertiques, a-t-il poursuivi.

Des membres des services du contre-terrorisme irakien mènent le 19 octobre une mission d'entraînement pour renforcer leurs capacités à poursuivre les derniers éléments de l'EIIS dans les régions désertiques. [Photo fournie par le CTS]

Des membres des services du contre-terrorisme irakien mènent le 19 octobre une mission d'entraînement pour renforcer leurs capacités à poursuivre les derniers éléments de l'EIIS dans les régions désertiques. [Photo fournie par le CTS]

Il continue aussi d'apporter son soutien aux opérations menées par l'aviation irakienne et par les appareils de la coalition internationale, a précisé al-Nouman, soulignant que cet effort a permis d'atteindre « de très bons résultats en termes de réduction de la menace des éléments de l’EIIS et de lutte contre leur activité».

Il a indiqué que le CTS centre désormais son action sur la capture des hauts dirigeants de l'EIIS, y compris ceux qui sont impliqués dans des attaques, les financiers, les administrateurs et les commandants de terrain.

« La perte d'un quelconque leader [de l'EIIS] porte un coup sévère au groupe, car ils ne sont pas faciles à remplacer », a-t-il affirmé.

La mort des chefs exacerbe la difficile situation dans laquelle se trouve actuellement l'EIIS, et le manque de confiance qui prévaut au sein de sa direction dans un contexte de frictions croissantes sur les questions de commandement et de gestion des attaques, a déclaré al-Nouman.

« Ces derniers mois, nos opérations nous ont permis d'appréhender des dizaines de leaders terroristes et d'en abattre plusieurs autres », a-t-il indiqué.

« Effondrement de l'EIIS »

Depuis début novembre, les forces du CTS ont arrêté dix éléments de l'EIIS dans le nord de Bagdad, à Falloudjah et à Ramadi, notamment un commandant de l'EIIS qui avait accompagné l'ancien leader du groupe dans la province de l'Anbar, Shakir Waheeb.

Waheeb avait pour sa part été tué en 2016.

Le CTS a également arrêté un militant qui était chargé de recruter des enfants pour le groupe à Falloudjah.

Ces cinq derniers mois, le CTS a appréhendé quelque 175 leaders et éléments de l'EIIS et en a abattu 80 autres au cours de 151 opérations.

Toutes ces opérations ont contribué à « restaurer la stabilité dans les zones où la sécurité était une préoccupation majeure, notamment dans celles qui séparent les provinces de Kirkouk, de Diyala et de Salaheddine », a précisé al-Numan.

Concernant l'attaque de lundi par l'EIIS contre un poste militaire à al-Radwaniya, à l'ouest de Bagdad, al-Nouman a déclaré qu'elle « n'affectera en rien nos plans de lutte contre les derniers résidus du groupe ».

Cette attaque, qui a fait onze morts y compris des membres de la sécurité, « n'est ni le signe d'une faiblesse de la sécurité ni une menace pour la capitale ».

« Cet acte terroriste reflète l'effondrement du groupe et le fait qu'ils sont uniquement en mesure de lancer des opérations de représailles dans des régions éloignées », a-t-il conclu, soulignant que l'EIIS n'est plus en mesure de pénétrer dans les villes irakiennes ou de les menacer par des attaques.

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