Les forces irakiennes ont renforcé le contrôle dans le district d'al-Tarmiya, dans le nord de la province de Bagdad, pour tenter de sécuriser cette région stratégique contre les menaces de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) contre la capitale, a expliqué un responsable tribal à Diyaruna, mercredi 4 novembre.
Pendant près d'un mois, des unités de la 6e division de l'armée de terre et des équipes du génie ont entrepris d'importants travaux de fortification pour colmater les brèches et fermer les passages que les éléments de l'EIIS pouvaient emprunter pour entrer dans Bagdad.
Elles ont également mis en place des postes d'observation fixes dans les vergers pour empêcher les militants de s'y cacher.
L'armée a lancé une importante campagne visant à renforcer la sécurité dans le centre du district et dans ses confins, notamment dans les régions séparant Bagdad et Samarra dans la province de Salaheddine, comme al-Abayji, a indiqué Cheikh Mouayad Khalifa Burh al-Mohammadi, un leader tribal d'al-Tarmiya.
Ces fortifications comprennent notamment la construction d'une digue de terre et d'une barrière en béton de huit kilomètres équipée de tours de guet pour repérer les infiltrations, a-t-il expliqué à Diyaruna, ajoutant que des postes de contrôle avaient été mis en place à proximité des bosquets et des zones couvertes d'une végétation dense.
Les forces irakiennes ont également renforcé les défenses autour des casernes des régiments et des brigades militaires dans le district, et ont augmenté de plus d'un tiers les unités sur le terrain, a -t-il poursuivi.
Ces mesures sont destinées à « renforcer le contrôle sur le district, qui est essentiel pour maintenir la sécurité de Bagdad », a précisé al-Mohammadi.
Les mesures prises « n'affectent ni le trafic ni la vie quotidienne à al-Tarmiya, et les habitants vaquent normalement à leurs occupations », a-t-il ajouté.
Une plus grande sécurité est bénéfique pour les habitants
La situation sécuritaire à al-Tarmiya est « largement stable », car la menace des cellules dormantes de l'EIIS a sensiblement diminué, a expliqué al-Mohammadi.
Les habitants d'al-Tarmiya aident les forces de sécurité à protéger leurs régions, a-t-il expliqué, « parce qu'ils comprennent qu'une plus grande stabilité est synonyme de vie meilleure, d'emplois, de davantage de services et de renaissance économique ».
Pour al-Mohammadi, les opérations de recherche au lendemain des attaques terroristes dans le district, notamment celle qui a coûté la vie au général de brigade Ali Hamid Ghaidan al-Khazraji en juillet, ont contribué à cette amélioration de la sécurité.
Cela a incité nombre des quelque 5 000 habitants déplacés estimés du district à revenir dans la région et à y reprendre leurs activités, a-t-il poursuivi.
Il a souhaité que soit mis en place « un régiment ou une brigade spéciale forte d'au moins 500 combattants des tribus d'al-Tarmiya pour apporter un fort soutien aux forces de sécurité et participer au maintien de la sécurité dans leurs régions ».