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L'Irak arrête deux membres de l'EIIS coupables d'une attaque contre une famille de Diyala

Khalid al-Taie

L'EIIS a revendiqué l'attaque du village d'al-Khailaniya, dans la province de Diyala, le 27 octobre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

L'EIIS a revendiqué l'attaque du village d'al-Khailaniya, dans la province de Diyala, le 27 octobre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Les forces irakiennes ont arrêté deux éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) impliqués dans une attaque qui a causé la mort d'un important chef de tribu dans le district d'al-Mouqdadiya, dans la province de Diyala la semaine dernière, ainsi que de quatre membres de sa famille.

L'Agence fédérale irakienne de renseignement et d'enquête a mené une opération rapide de 24 heures qui a conduit à l'arrestation de « deux terroristes ayant participé au massacre d'al-Khailaniya », a fait savoir le ministère de l'Intérieur lundi 2 novembre.

Le 27 octobre, Cheikh Ali Fadhale al-Kaabi, chef du clan al-Kaabi, a été exécuté par des éléments de l'EIIS dans le village à majorité sunnite d'al-Khailaniya.

Les activistes ont piégé le corps de la victime, et quatre membres de la famille d'al-Kaabi ont été tués dans l'explosion qui a suivi alors qu'ils tentaient de récupérer le corps.

Les forces irakiennes recherchent le 1er novembre des membres de l'EIIS dans les bosquets et les villages du district d'al-Mouqdadiya, dans la province de Diyala, suite à une attaque terroriste qui a tué la semaine dernière un important chef de tribu et quatre membres de sa famille. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes recherchent le 1er novembre des membres de l'EIIS dans les bosquets et les villages du district d'al-Mouqdadiya, dans la province de Diyala, suite à une attaque terroriste qui a tué la semaine dernière un important chef de tribu et quatre membres de sa famille. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

L'EIIS a revendiqué l'attaque, suscitant une large condamnation de la part des habitants locaux.

Les éléments de l'EIIS arrêtés sont recherchés pour être jugés pour terrorisme en raison de leur affiliation à l'EIIS et pour avoir travaillé dans les secteurs dits « de Kirkouk et de Diyala dans la wilaya irakienne de l'EIIS », a précisé le ministère.

« Les accusés ont avoué avoir commis le crime », a-t-il rapporté, ajoutant qu'ils seront renvoyés devant la justice pour recevoir une juste peine.

Cette arrestation fait partie d'une opération de grande envergure menée conjointement par le service de renseignement, la police, le commandement des opérations de Diyala et le service de lutte contre le terrorisme (CTS), lancée après l'attaque terroriste contre al-Khailaniya, a déclaré Hatim al-Tamimi, président du district d'al-Mouqdadiya.

« Ces derniers jours, les forces de sécurité ont passé au peigne fin les bosquets et les villages isolés d'al-Mouqdadiya », a-t-il indiqué à Diyaruna.

Elles ont jusqu'à présent arrêté quatre suspects qui se trouvaient près des lieux de l'attaque, a-t-il rapporté, précisant qu'ils n'habitent pas dans la zone.

Cette opération se déroule « dans le cadre d'une coordination de haut niveau avec les habitants locaux et les membres des tribus », a déclaré al-Tamimi.

Les faubourgs représentent une menace pour la sécurité

« L'attaque terroriste de la semaine dernière a incité les forces de sécurité à intensifier leurs efforts et à revoir les plans de sécurité dans le district d'al-Mouqdadiya, qui contient de nombreuses zones de moindre sécurité », a déclaré al-Tamimi.

Il s'agit notamment des confins nord, proches de la rivière Diyala, et des villages d'al-Moukhaisa dans le sous-district d'Abou Saida, de Sheikhi et d'Abou Khanazeer, a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité ont mis en place des postes pour maintenir le contrôle du territoire dans plusieurs de ces zones, augmenté le nombre de lignes de défense, et renforcé les fortifications et les missions de surveillance et de reconnaissance pour rechercher les terroristes et déjouer leurs attaques, a-t-il poursuivi.

Le centre du district bénéficie d'une situation sécuritaire stable, a-t-il indiqué, « mais le problème se situe dans la périphérie, où de nombreux bosquets et des zones accidentées gênent la surveillance et la traque des groupes terroristes ».

De plus, certains de ces villages sont vides, car leurs habitants ont été déplacés, a-t-il conclu, ajoutant que c'est l'une des principales difficultés, car les zones faiblement peuplées sont plus susceptibles de connaître des atteintes à la sécurité.

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