NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

Les milices soutenues par le CGRI déstabilisent l'Irak et mettent les Irakiens en colère

Faris al-Omran

Fenêtre brisée d'une maison de la zone verte de Bagdad, après qu'une roquette Katioucha l'ait frappée le 16 septembre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Fenêtre brisée d'une maison de la zone verte de Bagdad, après qu'une roquette Katioucha l'ait frappée le 16 septembre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La milice irakienne Kataeb Hezbollah, soutenue par l'Iran, menace la sécurité des Irakiens et la stabilité et les intérêts stratégiques de leur pays, ont déclaré des experts à Diyaruna.

Depuis la mise à mort du général iranien Qassem Soleimani, le Kataeb Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses affiliés, notamment Usbat al-Thaereen et Ashab al-Kahaf, ont ciblé à plusieurs reprises la zone verte de Bagdad avec des roquettes Katioucha.

Ces attaques ont alimenté le ressentiment et la colère de la population envers le Kataeb Hezbollah et Usbat al-Thaereen au cours des derniers mois.

Abou Wissam, qui habite à Bagdad, a déclaré à Diyaruna que la milice et ses affiliés sont « des criminels qui prennent pour cible des vies innocentes et répandent la destruction ».

Un incendie au siège du Parti démocratique du Kurdistan à Bagdad le 17 octobre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Un incendie au siège du Parti démocratique du Kurdistan à Bagdad le 17 octobre. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Il a ajouté qu'ils servent le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran plutôt que l'Irak, et que leurs attaques contre les civils témoignent de leur brutalité.

Les attaques contre la zone verte de Bagdad, au cours desquelles des civils et des soldats ont été tués, ont visé l'aéroport et des quartiers généraux militaires.

Sept membres d'une même famille ont été tués lorsque deux fusées ont frappé leur maison en septembre dans la ville agricole de Radwaniyah, près de l'aéroport.

Colère contre les milices soutenues par le CGRI

Les Irakiens sont en colère contre la violence et le chaos que les milices soutenues par le CGRI sèment dans leur pays, a fait savoir Abou Wissam à Diyaruna.

Cheikh Muzahim al-Huweit, un porte-parole tribal de Ninive, a indiqué à Diyaruna que les milices soutenues par le CGRI, en particulier le Kataeb Hezbollah et Usbat al-Thaereen, ont montré leur vrai visage au peuple irakien.

« L'hégémonie régionale et l'environnement turbulent qu'elles créent en Irak est ce dont le régime iranien a besoin pour se protéger de la désintégration », a-t-il expliqué.

Al-Huweit a rapporté que le Kataeb Hezbollah a perpétré de nombreux actes de violence contre les Irakiens depuis sa création en 2007 sous la supervision de dirigeants du CGRI et du Hezbollah libanais.

Le Kataeb Hezbollah est à l'origine de l'enlèvement et de la disparition de milliers d'habitants des provinces du Pont de Bzebiz, d'al-Razaza, des Plaines de Ninive, de Salaheddine et de Kirkouk. Il continue de prendre les Irakiens pour cible lors d'opérations organisées et de nuire à la réputation des Forces de mobilisation populaire (FMP), a-t-il déclaré.

La stabilité « dépend du démantèlement des milices »

L'analyste politique Abdoul Qadir al-Nayel a déclaré à Diyaruna que l'Irak pourrait être stable si toutes les factions loyales au CGRI et au Hezbollah libanais étaient dissoutes et expulsées du pays.

Ces groupes comprennent le Kataeb Hezbollah et d'autres groupes qu'il a mis en avant pour dissimuler ses activités terroristes, comme Usbat al-Thaereen, Ashab al-Kahf, Rubu Allah et Saraya al-Muntaqem, a-t-il précisé.

Plusieurs commandants du CGRI, ainsi qu'une soixantaine d'éléments du Hezbollah libanais, dirigent les formations au renseignement et aux opérations de ces groupes, a-t-il affirmé.

Selon al-Nayel, le Kataeb Hezbollah et ses factions utilisent la zone de Jurf al-Sakhr, au sud-ouest de Bagdad, comme base, et occupent des postes de haut niveau dans des unités sensibles des FMP, notamment dans ses divisions du renseignement et des missiles.

« Ces groupes essaient d'étouffer la liberté par des actes comme l'incendie du siège des chaînes satellites Dijlah TV et MBC Irak », a-t-il déclaré.

Ils ont également incendié le siège du Parti démocratique du Kurdistan le 17 octobre après que le chef du parti, Hoshyar Zebari, ait demandé l'expulsion des milices de la zone verte, a-t-il fait savoir.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500