Quatre enfants albanais détenus dans un camp abritant des familles d'extrémistes dans le nord-est de la Syrie sont en route pour le Liban avant leur rapatriement, a déclaré le Croissant-Rouge lundi 26 octobre.
Les enfants se dirigeaient vers « Damas pour aller ensuite ... à la frontière libanaise, et du Liban, ils iront en Albanie », a déclaré à l'AFP Rahaf Aboud, porte-parole du Croissant-Rouge syrien.
Les enfants, qui avaient initialement été emmenés dans la ville kurde de Qamishli, étaient « en bonne santé », a indiqué Aboud, après leur départ du camp d'al-Hol.
L'opération pour les transférer a eu lieu à la demande du gouvernement albanais, a-t-elle souligné.
Le Premier ministre albanais Edi Rama se rendait à Beyrouth pour le rapatriement, prévu mardi.
« Nous sommes en train de rapatrier demain quatre enfants albanais de l'enfer du camp d'al-Hol vers l'Albanie, grâce à une opération vraiment compliquée et après plus d'un an d'efforts », a écrit Rama sur Facebook.
Bien avant la défaite en mars 2019 de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en Syrie, les forces kurdes géraient plusieurs camps abritant des milliers de civils dans le nord-est du pays qui ont fui les combats.
Le plus grand est al-Hol, qui abrite également les épouses de combattants étrangers de l'EIIS et leurs enfants.
Davantage d'enfants pourraient être rapatriés
« Cette opération ouvre la voie à une seconde opération de rapatriement d'autres enfants qui se trouvent toujours dans le camp d'al-Hol », a déclaré Rama, juste avant de partir pour la capitale libanaise.
La police albanaise a déclaré qu'au moins 40 enfants albanais sont coincés à al-Hol, dont plusieurs orphelins.
Mais la porte-parole du Croissant-Rouge a déclaré à l'AFP qu'elle n'avait aucune information sur d'autres enfants albanais qui pourraient être rapatriés.
Une délégation officielle albanaise était arrivée jeudi dans le nord-est de la Syrie où elle a rencontré des responsables kurdes, selon le département des affaires étrangères de l'administration kurde semi-autonome qui dirige la région.
Les Kurdes, soutenus par une coalition dirigée par les États-Unis dans la lutte contre l'EIIS, ont exigé à plusieurs reprises que les pays d'origine rapatrient les combattants étrangers et leurs familles.
Mais de nombreux pays ont mis du temps à accepter, à part pour ramener des orphelins.
En novembre 2019, un garçon albanais de 11 ans appelé Alvin Berisha a retrouvé sa famille en Italie après avoir quitté le camp.
Plus tôt ce mois-ci, les forces kurdes ont libéré plus de 600 prisonniers syriens détenus en raison de liens avec l'EIIS.