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Terrorisme

Les Kurdes de Syrie libèrent 600 prisonniers liés à l'EIIS

AFP

Un homme, soupçonné d'avoir collaboré avec l'EIIS, est accueilli par des membres de sa famille à sa libération de la prison kurde d'Alaya, dans la ville de Qamishli, au nord-est de la Syrie, le 15 octobre. [Delil Souleiman / AFP]  

Un homme, soupçonné d'avoir collaboré avec l'EIIS, est accueilli par des membres de sa famille à sa libération de la prison kurde d'Alaya, dans la ville de Qamishli, au nord-est de la Syrie, le 15 octobre. [Delil Souleiman / AFP]  

Les forces dirigées par les Kurdes contrôlant le nord-est de la Syrie ont libéré, jeudi 15 octobre, plus de 600 prisonniers syriens détenus en raison de leurs liens avec « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Les 631 détenus avaient été arrêtés pour terrorisme et constituaient le premier groupe libéré dans le cadre d'un accord d'amnistie annoncé récemment à la suite d'appels de tribus arabes de l'est de la Syrie.

L'administration kurde du nord-est de la Syrie détient des dizaines de milliers de personnes soupçonnées de liens avec l'EIIS et leurs proches, pour la plupart des Syriens et des Irakiens.

Il accueille également des centaines d'étrangers, dont le sort a fait l'objet d'un débat diplomatique et qui ne sont pas inclus dans le dernier accord d'amnistie.

« Tous ceux qui ont été libérés sont des Syriens », a déclaré Amina Omar, coprésidente du Conseil démocratique syrien, l'un des principaux organes de l'administration autonome, lors d'une conférence de presse dans la ville de Qamishli.

Ceux qui ont été libérés jeudi ont purgé au moins la moitié de leur peine et ont été jugés sans sang sur les mains, a-t-elle déclaré.

Renforcer les liens avec les tribus arabes

Les libérations sont intervenues après des appels répétés des tribus arabes qui dominent une grande partie de la région administrée par les Kurdes, y compris les zones proches de la frontière irakienne où l'EIIS a fait sa dernière bataille sanglante en 2019.

Des correspondants de l'AFP à l'extérieur du centre de détention d'Alaya dans la banlieue de Qamishli ont vu des dizaines de détenus quitter les lieux et retrouver des proches venus les rencontrer.

« Mon frère est en prison depuis huit mois pour trafic de femmes dans le camp d'al-Hol », a déclaré Ahmad al-Hussein, en référence au plus grand centre de détention de la région.

Al-Hol abrite à lui seul plus de 60 000 personnes, dont 24 300 Syriens capturés ou déplacés par les combats, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

Le coût de l'entretien de ces centres de détention est un fardeau que l'administration kurde à court d'argent cherche à alléger par des libérations massives.

L'accord pourrait également stimuler une coopération laborieuse entre les forces kurdes et les tribus arabes qui fournissent une part importante de l'alliance militaire contrôlant la région.

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