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Terrorisme

Les États-Unis jugent un père et son fils pour avoir rejoint l’EIIS

AFP

Une femme portant un masque en raison de la pandémie de COVID-19 à l’extérieur d’une tente près d’une citerne d’eau dans le camp Roj, qui abrite les membres de familles de personnes accusées d’appartenir à l’EIIS relocalisées depuis le camp d’al-Hol, dans la campagne d’al-Malikiyah (Derik), dans la province d’al-Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 30 septembre. [Delil Souleiman/AFP]

Une femme portant un masque en raison de la pandémie de COVID-19 à l’extérieur d’une tente près d’une citerne d’eau dans le camp Roj, qui abrite les membres de familles de personnes accusées d’appartenir à l’EIIS relocalisées depuis le camp d’al-Hol, dans la campagne d’al-Malikiyah (Derik), dans la province d’al-Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie, le 30 septembre. [Delil Souleiman/AFP]

Un Américain qui était âgé de 14 ans à l’époque où son père l’avait emmené en Syrie pour rejoindre « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) a été accusé d’avoir aidé un groupe terroriste, ont annoncé les autorités américaines mercredi 30 septembre.

Jihad Ali, aujourd’hui âgé de 19 ans, et son père Emraan Ali avaient été rapatriés aux États-Unis depuis la Syrie, où ils étaient détenus depuis l’année dernière par les Forces démocratiques syriennes (FDS), aux côtés de centaines de combattants étrangers capturés après la défaite de l’EIIS.

Le père et le fils ont été accusés par le tribunal pénal de Miami d’avoir fourni un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère désignée.

Le père, originaire de Trinidad et Tobago et naturalisé américain, avait emmené sa femme Jihad, née à New York, et ses cinq autres enfants en Syrie en 2015 pour rejoindre les rangs du groupe extrémiste.

Il avait été inspiré par les enseignements du prédicateur d’al-Qaïda né aux États-Unis Anouar al-Aoulaki.

Jihad Ali avait expliqué l’année dernière aux enquêteurs du FBI qu’il était « impatient de partir dans un endroit nouveau et de découvrir le monde », selon les actes de procédure.

Par la suite, en 2015, il avait participé à une formation aux armes et aux techniques de guerre de l’EIIS et avait été affecté à un bataillon de l’EIIS composé d’anglophones, se vantant sur Facebook d’avoir rejoint les combats.

« Jihad avait décrit certains des entraînements comme « cool » et d’autres comme effrayants », a indiqué la cour.

Lui et son père, âgé aujourd’hui de 53 ans, avaient participé à plusieurs combats, et avaient été rejoints par un autre des fils d’Emraan, non identifié par le ministère américain de la Justice et qui était plus jeune que Jihad.

Tous trois s’étaient rendus en mars à al-Baghouz, le dernier bastion de l’EIIS en Syrie, et avaient été placés en détention par les FDS.

Jihad et son père ont tous deux comparu mercredi devant le tribunal fédéral de Floride, a précisé le ministère de la Justice.

Rien n’a été dit sur le fait que Jihad sera traité différemment du fait qu’il était encore mineur lorsqu’il avait été présenté à l’EIIS.

Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison.

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