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Sanctions contre le gouverneur de la banque centrale syrienne

AFP

Des hommes passent devant le siège de la Banque centrale de Syrie sur la Place Sabaa Bahrat de Damas, le 17 juin. [Louai Beshara/AFP]

Des hommes passent devant le siège de la Banque centrale de Syrie sur la Place Sabaa Bahrat de Damas, le 17 juin. [Louai Beshara/AFP]

Mercredi 30 septembre, les États-Unis ont imposé des sanctions contre le gouverneur de la Banque centrale de Syrie, Hazem Karfoul, et seize autres personnes ou institutions.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Caesar Act, par lequel les États-Unis souhaitent empêcher tout effort de reconstruction ou de normalisation des échanges sans responsabilité pour les atrocités du régime du président syrien Bashar el-Assad.

Washington a ordonné le gel des avoirs américains de Karfoul et des autres Syriens, et les éventuelles transactions financières avec eux tombent désormais sous le coup de la loi aux États-Unis.

Le Trésor américain, qui vise plus largement quiconque est affilié avec le régime d’el-Assad, n’a pas mentionné d’exactions spécifiques de la part de Karfoul, mais a pointé des rapports selon lesquels il tenterait d’extorquer des entreprises pour remplir les coffres de l’État.

Les personnes et entreprises qui continuent d’aider le régime syrien « perpétuent ses actes de corruption et ses atteintes aux droits de l’homme », a déclaré le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Le Trésor a également désigné l’homme d’affaires Khodr Taher ben Ali et Husam Muhammad Louka, le directeur de la Direction générale des renseignements.

Taher a été accusé d’être un important fournisseur de la 4e division de l’armée de terre, notamment par la création d’une société de sécurité privée, devenue « l'organe exécutif informel » de l’unité.

Le Trésor a indiqué que Taher avait également mis en place un fournisseur de télécommunications, Emma Tel LLC, pour apparemment tenter de contrer Rami Makhlouf, un magnat tombé en disgrâce aux yeux de son cousin el-Assad.

Le département d’État a quant à lui expliqué qu’il avait pour sa part désigné trois personnes ou unités pour des frappes aériennes meurtrières effectuées il y a trois ans dans la localité d’Armanaz, dans la province d’Idlib.

Le 29 septembre 2017, des frappes aériennes avaient tué au moins 35 personnes, parmi lesquelles au moins trois enfants, selon cinq témoins ainsi que des photos et des captures d’écran de vidéos analysées par Human Rights Watch.

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