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La formation dispensée par la coalition aide les forces irakiennes dans leur lutte contre l’EIIS

Khalid al-Taie

Un conseiller de la coalition internationale forme des soldats irakiens au tir, le 12 février 2018. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Un conseiller de la coalition internationale forme des soldats irakiens au tir, le 12 février 2018. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Après avoir participé à la guerre de l’Irak pour venir à bout de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), la coalition internationale joue maintenant un rôle déterminant dans la formation des forces irakiennes pour diriger la traque des résidus du groupe, ont expliqué un responsable et des analystes à Diyaruna.

La coalition a récemment annoncé que 240 000 combattants de l’armée irakienne, de la police et des tribus, auxquels viennent s’ajouter des Peshmergas kurdes, avaient reçu ces dernières années une formation dispensée par des conseillers de la coalition.

Parmi eux, 47 000 ont été formés sur la seule base de Taji, au nord de Bagdad, a-t-elle précisé dans un communiqué daté du 28 août, cinq jours après avoir remis cette base à l’armée irakienne.

Cette formation a permis un transfert d’expertise aux forces irakiennes et renforcé leur état de préparation et leur capacité à mener des missions de sécurité.

La police fédérale irakienne procède à un exercice d’entraînement sur la base de Basmaya, dans le sud de Bagdad, avec la participation de formateurs de la coalition internationale, le 24 septembre 2019. [Photo fournie par l’opération « Inherent Resolve »]

La police fédérale irakienne procède à un exercice d’entraînement sur la base de Basmaya, dans le sud de Bagdad, avec la participation de formateurs de la coalition internationale, le 24 septembre 2019. [Photo fournie par l’opération « Inherent Resolve »]

« La coalition a été mise en place à la demande du gouvernement (irakien) auprès de la communauté internationale pour l’aider à vaincre l’EIIS qui, en 2014, contrôlait un tiers du pays », a rappelé le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du commandement des opérations conjoints.

« Pendant la guerre, la coalition a fourni à nos forces à la fois une couverture aérienne, une formation et de l’armement qui nous ont permis d’affronter et de contenir la menace terroriste », a-t-il déclaré à Diyaruna.

« Cette formation s’est poursuivie après la fin de la guerre, et nous avons pu reprendre le contrôle de notre pays », a-t-il poursuivi, soulignant qu’elle concerne plusieurs régiments militaires, notamment de l’artillerie, des unités blindées, de l’infanterie, des opérations spéciales, du génie mécanique, des renseignements et des unités médicales.

Grâce à ces exercices, les forces irakiennes ont acquis de fortes compétences de combat, a expliqué al-Khafaji. « Nos soldats ont aujourd’hui plus d’expérience pour traiter efficacement des terroristes. »

Comme cela avait été au préalable convenu avec le gouvernement, la coalition a remis à l’Irak huit bases militaires alors qu’elle s’efforce de réduire sa présence dans le pays.

Mais elle poursuit son travail auprès des forces irakiennes en matière de formation, d’appui aérien, de reconnaissance et d’échange de renseignements, a poursuivi al-Khafaji, signe de la « profondeur de notre partenariat et de l’engagement international à se tenir aux côtés de l’Irak ».

Persistance de la menace de l’EIIS

La coalition a fourni à l’Irak des équipements et des véhicules militaires, et l’a aidé à étendre et développer ses bases militaires, a expliqué à Diyaruna le politologue Maher Abed Jodah.

De plus, les frappes aériennes de la coalition sont essentielles pour continuer la guerre contre l’EIIS, a-t-il ajouté.

L’EIIS représente toujours une menace et pourrait se réimplanter, a-t-il indiqué, pointant le récent regain d’attaques terroristes montées par le groupe.

Les forces irakiennes doivent poursuivre leur coopération avec la coalition internationale jusqu’à ce que l’EIIS ait été totalement éradiqué, a déclaré Jodah.

L’analyste politique Atheer al-Shari a reconnu que les résidus de l’EIIS et leurs cellules dormantes représentent encore une menace, mais il a fait part de son espoir dans la capacité des forces irakiennes à surmonter ces difficultés.

« Les capacités défensives et offensives de nos forces ont augmenté ces dernières années, et nous disposons aujourd’hui de compétences de haut niveau dans la gestion des opérations de sécurité et de combat dans des environnements plus complexes », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Cela est mis en évidence par les opérations de reconnaissance de qualité de l’armée irakienne et la découverte et le ciblage des sites ennemis dans des terrains agricoles et désertiques.

« Nous sommes certains que les résidus terroristes ne seront pas en mesure de résister à l’élan opérationnel de nos forces », a conclu Shari.

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Jabbar al-Badri

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