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Des militants de Deir Ezzor mettent en place un collectif pour s’opposer au CGRI

Waleed Abou al-Khair au Caire

L’emblème de la nouvelle assemblée politique mise en place dans Deir Ezzor. [Photo via l’Observatoire syrien des droits de l’homme]

L’emblème de la nouvelle assemblée politique mise en place dans Deir Ezzor. [Photo via l’Observatoire syrien des droits de l’homme]

Les militants de Deir Ezzor ont mis en place un nouveau collectif politique qui ambitionne de s’opposer au projet iranien d’étendre l’hégémonie du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et de ses milices affiliées sur toute la province de Deir Ezzor.

Ce collectif cherche également à restaurer des relations harmonieuses entre les habitants de tous les groupes ethniques et religieux des régions d’al-Jazeera et de l’Euphrate de la province, a expliqué à Diyaruna Ammar Saleh, un militant dans les médias et sur les réseaux sociaux de Deir Ezzor.

Un groupe de militants de la ville d’Abou Hammam, dans la campagne de l’est de Deir Ezzor, a regroupé ce collectif sous le nom « d’assemblée démocratique populaire d’al-Boukamal et de ses environs ».

Elle est perçue comme une réponse aux tentatives du gouvernement syrien et du CGRI de contrôler la région et de la mettre à la disposition des milices du CGRI, et est bien acceptée et soutenue par les habitants de la région, a expliqué Saleh.

Des militants de Deir Ezzor annoncent la formation d’une assemblée politique opposée au CGRI dans Deir Ezzor. [Capture d’écran d’une vidéo par al-Yawm TV]

Des militants de Deir Ezzor annoncent la formation d’une assemblée politique opposée au CGRI dans Deir Ezzor. [Capture d’écran d’une vidéo par al-Yawm TV]

Des éléments des milices affiliées au CGRI passent à moto dans une rue de la ville d’al-Boukamal dans la province de Deir Ezzor. [Photo fournie par l’Euphrates Post]

Des éléments des milices affiliées au CGRI passent à moto dans une rue de la ville d’al-Boukamal dans la province de Deir Ezzor. [Photo fournie par l’Euphrates Post]

Ce collectif a attiré un grand nombre de déplacés internes (DI) venus des zones contrôlées par le régime syrien et le CGRI à al-Mayadine, al-Boukamal et ailleurs dans la province de Deir Ezzor, a-t-il précisé.

De nombreux DI refusent de rentrer dans leurs régions, qui se trouvent sous le contrôle des milices alignées sur le CGRI, a-t-il ajouté.

Cette assemblée cherche à préserver les liens étroits qui existent entre tous les habitants de la région de Deir Ezzor, y compris avec les tribus locales, a poursuivi Saleh, face aux tentatives faites par les forces du régime syrien et le CGRI de semer la discorde.

Cela comprend des « campagnes d’incitation à la violence, des assassinats,des attentats à la bombe et la diffusion de fausses informations sur qui se cache derrière dans le but de causer la confusion et des dissensions au sein de la population locale », a-t-il continué.

Outre le fait de rechercher la paix et la stabilité dans la région, cette nouvelle assemblée veut promouvoir le développement dans tous les secteurs des services en encourageant les habitants à travailler en coopération au sein de l’Administration autonome de la région, a ajouté Saleh.

Par le biais de ses divers services, a-t-il conclu, l’administration tente de faire avancer la région et d’effacer toutes les traces des souffrances occasionnées par « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

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