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Les Kurdes de Syrie transfèrent d'un camp des familles étrangères liées à l'EIIS  

AFP

Le 25 août, des gens passent devant des tentes dans le camp d'al-Hol géré par les Kurdes à al-Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, où sont détenues des familles de combattants étrangers de l'EIIS. [Delil Souleiman / AFP]

Le 25 août, des gens passent devant des tentes dans le camp d'al-Hol géré par les Kurdes à al-Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, où sont détenues des familles de combattants étrangers de l'EIIS. [Delil Souleiman / AFP]

Les Kurdes syriens ont commencé à transférer les femmes étrangères « les moins radicales » et leurs enfants liés à « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) d'un camp surpeuplé dans le nord-est de la Syrie pour commencer la réhabilitation, a déclaré un responsable mardi 8 septembre.

Jusqu'à présent, 76 familles ont été transférées depuis juillet d'al-Hol vers le camp de Roj à leur demande après avoir montré des remords sur leurs liens avec le groupe extrémiste, a déclaré à l'AFP le responsable kurde Sheikhmous Ahmed.

Il n'a pas divulgué leurs nationalités, mais les autorités kurdes affirment que les étrangers à al-Hol viennent d'une cinquantaine de pays.

Après des années à mener la lutte contre l'EIIS avec le soutien d'une coalition internationale dirigée par les États-Unis, les Kurdes de Syrie détiennent des milliers d'étrangers soupçonnés de soutenir le groupe extrémiste.

Ceux-ci incluent des combattants présumés dans les prisons, mais aussi des milliers d'autres femmes et enfants qui leur sont liés dans des camps de déplacés - dont beaucoup dans la ville tentaculaire d'al-Hol.

Les groupes humanitaires ont déploré à plusieurs reprises les conditions de vie dans le camp où plus de la moitié de ses 65 000 habitants ont moins de cinq ans, et les autorités kurdes ont signalé le premier cas de coronavirus parmi les résidents fin août.

« Le camp de Roj a été agrandi en coordination avec l'ONU ... et la coalition internationale pour transférer les enfants et les femmes étrangers de l'EIIS suite à leurs demandes de quitter al-Hol », a indiqué Ahmed.

Les « moins radicaux » sont « prêts à être réhabilités », a-t-il ajouté. « Ils ont demandé à retourner dans leur pays et à réintégrer la société, et ont montré des remords ».

Il a également signalé que 395 familles devraient être déplacées d'al-Hol à Roj au total, où elles vivraient dans leur propre tente individuelle.

Les pays occidentaux ont été largement réticents à rapatrier leurs ressortissants liés à l'EIIS détenus dans le nord-est de la Syrie, bien que certains aient rapatrié des femmes et des enfants au cas par cas.

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