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Les déplacés d’Idlib affrontent des températures élevées et les bombardements du régime

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un membre des Casques blancs traite un enfant qui s’est évanoui à cause de la chaleur dans un camp de la campagne d’Idlib. [Photo fournie par la défense civile syrienne]

Un membre des Casques blancs traite un enfant qui s’est évanoui à cause de la chaleur dans un camp de la campagne d’Idlib. [Photo fournie par la défense civile syrienne]

Alors que les températures grimpent en flèche dans la province syrienne d’Idlib, on assiste à une augmentation des maladies liées à la chaleur dans les camps de déplacés, a expliqué un activiste local à Diyaruna.

Plusieurs personnes sont également mortes dans des incendies, notamment trois enfants de la même famille, a ajouté Moussab Assaf, un activiste d’Idlib.

Les températures ont atteint des niveaux records, atteignant 46°C par endroits, a-t-il ajouté, entraînant de nombreux cas d’épuisement dû à la chaleur ou d’insolations.

À l’intérieur des camps, rien ne protège contre la chaleur à part quelques bâches en toile et en plastique, a poursuivi Assaf, soulignant que certains camps souffrent également de pénuries d’eau, ce qui complique encore la lutte contre la chaleur.

Deux enfants tentent de lutter contre les températures élevées en s’aspergeant avec l’eau d’un réservoir. [Capture d’écran d’une vidéo postée par le centre de presse d’Idlib]

Deux enfants tentent de lutter contre les températures élevées en s’aspergeant avec l’eau d’un réservoir. [Capture d’écran d’une vidéo postée par le centre de presse d’Idlib]

Les températures élevées ont entraîné une sécheresse et une augmentation des incendies, a-t-il continué, dont l’un s’est propagé dans le camp de Kafr Nouran près de Barisha et a coûté la vie à trois jeunes enfants et blessé gravement leur mère.

Aux côtés d’autres organisations humanitaires opérant encore dans la province, les Casques blancs tentent de fournir de l’eau à la population déplacée et de lui indiquer comment prévenir les syndromes liés à la chaleur, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, a ajouté Assaf, les combats continuent, et un civil a été tué et trois autres blessés à la suite des bombardements du régime syrien sur la ville d’Ariha, .

Les localités de Sufuhon et al-Fatira ont également été bombardées, mais aucune perte civile n’y a été à déplorer.

Augmentation des cas de coronavirus

Ce mardi 8 septembre, un responsable des Nations unies a indiqué que plus de quarante membres du personnel de l’ONU et leurs familles avaient contracté le coronavirus en Syrie, a rapporté l’AFP.

Près de 200 personnes, parmi lesquelles « des membres du personnel et leurs dépendants, époux, enfants, parents, ont présenté les symptômes de la COVID-19 », a déclaré Jens Laerke, porte-parole de l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.

« Sur ces 200 personnes, 42 membres du personnel et leurs dépendants ont été confirmés positifs à la COVID-19 », a-t-il ajouté.

Trois personnes ont dû faire l’objet d’une évacuation médicale, mais la plupart ne présentaient que des symptômes « légers », a-t-il précisé, ajoutant que le virus avait infecté des personnes travaillant pour différentes agences onusiennes dans le pays.

« Il nous a surpris à un moment où nous avons vu une très forte progression, ou augmentation, du niveau de la COVID-19 en Syrie », a ajouté Laerke.

« Nous pensons que la transmission communautaire est très répandue, et que le nombre réel de cas dépasse le nombre de ceux qui sont officiellement enregistrés. »

Depuis le début de la pandémie, la Syrie a officiellement enregistré 3 229 cas de COVID-19, et 137 décès dans les zones contrôlées par le régime.

Mais ces dernières semaines, médecins et activistes ont fait part sur les réseaux sociaux de leurs inquiétudes quant à une possible explosion du nombre de cas de virus.

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