Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) accentue ses efforts de recrutement dans la province syrienne de Deir Ezzor, où il a recruté des dizaines de jeunes et d’adolescents originaires des villages des zones rurales dans ses milices alliées, a expliqué un activiste local.
Le CGRI a lancé une campagne de recrutement massive dans plusieurs régions de cette province orientale en réponse à une campagne russe de recrutement de jeunes locaux dans la milice du 5e Corps, a indiqué à Diyaruna Jamil al-Abed, un activiste de Deir Ezzor, jeudi 3 septembre.
Ses recruteurs ciblent les familles les plus pauvres et celles qui sont originaires des zones rurales, où des dizaines de jeunes, y compris des adolescents et certains encore plus jeunes, sont attirés par des promesses d’argent, a-t-il indiqué.
Les parents subissent également des pressions et sont trompés par des promesses d’argent pour envoyer leurs fils rejoindre ces milices, a expliqué al-Abed.
![Cette capture d’écran d’une vidéo montre l’un des camps d’entraînement mis en place par le CGRI dans la campagne de Deir Ezzor. [Capture d’écran fournie par l’Euphrates Post]](/cnmi_di/images/2020/09/03/25901-Deir-Ezzor-training-600_384.jpg)
Cette capture d’écran d’une vidéo montre l’un des camps d’entraînement mis en place par le CGRI dans la campagne de Deir Ezzor. [Capture d’écran fournie par l’Euphrates Post]
![Une affiche montre le président syrien Bashar el-Assad embrassant le Guide suprême iranien Ali Khamenei devant un centre culturel du CGRI à Deir Ezzor. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]](/cnmi_di/images/2020/09/03/25902-IRGC-cultural-centre-600_384.jpg)
Une affiche montre le président syrien Bashar el-Assad embrassant le Guide suprême iranien Ali Khamenei devant un centre culturel du CGRI à Deir Ezzor. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]
Les salaires offerts ne sont toutefois pas élevés, 10 000 livres syriennes (l’équivalent de 50 dollars) au maximum étant offertes aux recrues régulières et aux jeunes, a-t-il précisé.
La plupart de ces nouvelles recrues ont été formées pour servir dans les milices au travers de leur participation à des troupes de scouts organisées par le Centre culturel iranien de Deir Ezzor, a-t-il indiqué.
Ces troupes de scouts ont servi d’incubateurs, a-t-il indiqué, et endoctrinent ces scouts à l’idéologie du CGRI et en leur apportant des rudiments de formation militaire.
Le Hezbollah libanais a servi de modèle à la préparation et au recrutement des jeunes, a expliqué al-Abed, soulignant qu’il appliquait la même méthode depuis des années lors de ses campagnes de recrutement au Liban.
Deir Ezzor a connu un niveau inhabituel d’activité du Hezbollah des dernières semaines, notamment dans les quartiers est de la ville et dans la localité frontalière avec l’Irak d’al-Boukamal.
Des préparatifs sont en cours dans ces zones en vue de la mise en place de sièges de la sécurité, des zones réservées exclusivement aux miliciens sur le modèle des « places de sécurité » du Hezbollah dans les faubourgs sud de Beyrouth, a-t-il conclu.