Les négociations soutenues par l'ONU sur une nouvelle constitution pour la Syrie devaient reprendre à Genève jeudi 27 août après que les autorités sanitaires suisses ont donné le feu vert malgré quatre déléguéstestés positifs au COVID-19.

Les discussions, visant à réécrire la constitution du pays déchiré par la guerre, ont été suspendues presque dès qu'elles ont commencé lundi, lorsque les résultats des tests sont arrivés.

L'envoyé de l'ONU Geir Pedersen, qui modère les pourparlers provisoires entre les représentants du gouvernement du président Bachar al-Assad, l'opposition et la société civile, a exprimé l'espoir qu'ils pourraient aider à ouvrir la voie à un processus politique plus large.

Son bureau a déclaré dans un communiqué que « à la suite de tests supplémentaires et de conseils médicaux et d'experts concernant quatre tests positifs antérieurs pour le COVID-19 », les autorités suisses avaient déterminé que la réunion pouvait avoir lieu.

Les pourparlers reprendraient à 14h00, « avec une distanciation sociale complète et des précautions associées en place », a-t-il indiqué.

'Droits égaux'

Avant de commencer lundi, les discussions devaient durer toute la semaine.

Les membres du comité - 15 chacun du gouvernement, de l'opposition et de la société civile - ont été testés pour le coronavirus avant de se rendre à Genève, et ont été testés à nouveau à leur arrivée dans la ville suisse.

Les seconds tests positifs ont été trouvés parmi les délégués arrivés de Damas, a déclaré mardi le chef des négociations de l'opposition Hadi al-Bahra lors d'un point de presse virtuel.

Un délégué de l'opposition, un de la société civile et deux représentant le gouvernement ont été testés positifs, a-t-il déclaré.

Bahra a déclaré que la réunion avait commencé dans une ambiance optimiste lundi matin, avant d'être annulée à midi.

« Cette nouvelle constitution doit être à la hauteur des aspirations du peuple syrien à la démocratie, à l'égalité de citoyenneté, à garantir ses droits et à les rendre égaux aux yeux de la loi dans leurs devoirs et leurs droits », a-t-il souligné.

Le Comité constitutionnel a été créé en septembre de l'année dernière et s'est réuni pour la première fois un mois plus tard.

Un deuxième cycle de négociations, prévu pour fin novembre, n'a jamais eu lieu après un désaccord sur l'ordre du jour.

Depuis, les pourparlers ont été retardés par la pandémie du coronavirus.

L'ONU s'efforce depuis plus de neuf ans de favoriser une résolution politique de la guerre civile en Syrie, qui a tué plus de 380 000 personnes et déplacé plus de 11 millions de personnes.