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Pénurie de pain alors que le CGRI se renforce à al-Boukamal

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des éléments du Hezbollah libanais sur une place publique de la localité d’al-Boukamal, frontalière avec la Syrie. [Photo fournie par l'Œil de l’Euphrate]

Des éléments du Hezbollah libanais sur une place publique de la localité d’al-Boukamal, frontalière avec la Syrie. [Photo fournie par l'Œil de l’Euphrate]

Un récent afflux de miliciens affiliés au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a provoqué une grave pénurie de pain dans la localité frontalière syrienne d’al-Boukamal, dans l’est du pays, a déclaré un militant local.

Un grand nombre de miliciens pro-CGRI sont arrivés dans cette localité de la province de Deir Ezzor il y a quelques jours, a indiqué à Diyaruna Ayham al-Ali, activiste dans les médias à al-Boukamal.

« Ils ont mis la main sur près de 80 % du pain produit par la seule boulangerie automatique de la ville qui fonctionne encore », a-t-il expliqué, provoquant une pénurie de pain pour le reste de la population locale.

Cette pénurie a entraîné une forte hausse du prix des stocks de pain restants, a-t-il poursuivi.

Des habitants d’al-Boukamal font la queue pour du pain devant la seule boulangerie automatique qui fonctionne dans la région. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]

Des habitants d’al-Boukamal font la queue pour du pain devant la seule boulangerie automatique qui fonctionne dans la région. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]

Les habitants ont formé de longues files devant cette boulangerie, attendant pendant des heures dès les premières heures de la matinée, a-t-il ajouté, avec peu de succès.

Al-Ali a expliqué que les habitants trouvent difficilement de la farine pour faire du pain à domicile, une pratique commune depuis que le régime contrôle toute la farine dans la région et en commande strictement la distribution.

« Le CGRI a mis la main sur de grandes quantités de pain parce qu’il a fait venir de très nombreux miliciens affiliés depuis d’autres régions », a ajouté al-Ali.

De plus, a-t-il indiqué, des centaines de combattants irakiens des Forces de mobilisation populaire (FMP) sont arrivés ces derniers jours dans la région.

Selon al-Ali, il semble que le CGRI soit en train de regrouper ses forces dans la région pour renforcer ses positions à Idlib, où ses milices sont déployées aux côtés des forces du régime syrien.

Il déploie également ses miliciens dans la zone tampon qui sépare les zones contrôlées par le régime de celles contrôlées par les Forces démocratiques syriennes, a-t-il conclu, et des éléments du Hezbollah équipés de matériels de surveillance ont été repérés dans cette zone.

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