NOUVELLES D’IRAK
Sécurité

Le désert de Ninive sécurisé contre les résidus de l’EIIS

Khalid al-Taie

Un convoi de l’armée irakienne ratisse certaines parties du sud et de l’ouest de la province de Ninive, le 8 juillet, à la recherche des derniers éléments de l’EIIS et de leurs repaires. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Un convoi de l’armée irakienne ratisse certaines parties du sud et de l’ouest de la province de Ninive, le 8 juillet, à la recherche des derniers éléments de l’EIIS et de leurs repaires. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes ont indiqué qu’un vaste territoire de la Badiya (désert) de Ninive proche de la frontière avec la Syrie avait été sécurisé après une série d’opérations visant les résidus de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) lancée au début du mois d’août.

Ces opérations ont visé les districts de Hatra et al-Baaj dans l’ouest de Ninive en direction de la bande frontalière avec la Syrie et le sud vers la province de l’Anbar, a expliqué à Diyaruna le major général Ismail al-Mahalawi, commandant des opérations dans Ninive.

Ces opérations de recherche, les plus importantes depuis que l’EIIS a été battu fin 2017, ont pour but de traquer les éléments de l’EIIS qui ont survécu aux combats pour la libération et se sont enfui dans les régions désertiques de Ninive, soulignant que ces militants sont pour l’essentiel des habitants locaux.

Tous les repaires de l’EIIS sont visés sur la base de plans élaborés sous la direction des commandants de la sécurité et des renseignements, a-t-il ajouté, précisant que quelque 200 kilomètres carrés de territoire ont été ratissés et sécurisés.

Des unités tribales irakiennes mènent une opération de recherche, le 3 juillet, dans le désert de la région du Haut-Euphrate, qui jouxte la province de Ninive, dans l’ouest de l’Anbar. [Photo fournie par la force tribale du Haut-Euphrate]

Des unités tribales irakiennes mènent une opération de recherche, le 3 juillet, dans le désert de la région du Haut-Euphrate, qui jouxte la province de Ninive, dans l’ouest de l’Anbar. [Photo fournie par la force tribale du Haut-Euphrate]

Ces opérations « privent les éléments de l’EIIS de la possibilité de reprendre leurs esprits et de s’implanter à nouveau », a déclaré al-Mahalawi.

La menace qu’ils représentent s’est réduite, a-t-il ajouté, et seuls demeurent dans cette région quelques maisons de repos et quelques repaires de terroristes, qui ont tous été découverts.

Al-Mahalawi a indiqué que le commandement de Ninive souhaite élargir la portée de ses opérations et augmentera leur fréquence dans la période qui vient.

« Durant les prochaines semaines, nous mènerons des opérations de recherche de plus grande envergure dans plusieurs endroits que nous ne pouvons révéler à ce stade », a-t-il expliqué, soulignant que toutes les zones où les résidus de l’EIIS cherchent refuge seront ciblées jusqu’à ce que Ninive soit « entièrement purgée ».

Aucun refuge

Le commandement de Ninive protège également activement la frontière avec la Syrie contre les infiltrations

Dans un communiqué du 14 août, le ministère de la Défense a annoncé que l’armée irakienne avait « arrêté 31 terroristes qui tentaient de s’infiltrer par la frontière au cours d’une embuscade », la plus importante opération de ce type depuis des années.

Une collaboration militaire est en cours pour sécuriser toute la région désertique qui recouvre les provinces de l’Anbar et de Ninive au nord de l’Euphrate, a expliqué à Diyaruna le commandant des tribus de l’Anbar, Cheikh Qatari Samarmad al-Obeidi.

Les commandements d’al-Jazeera et de Ninive conduisent des opérations avec la participation des tribus « pour traquer les repaires des terroristes dans l’ouest de Wadi al-Tharthar, sur les îles de Raoua, à Hatra et al-Baaj, jusqu’à la frontière avec la Syrie », a-t-il indiqué.

Les militants « tentent de se déguiser en bergers en passant d’un endroit à un autre pour se ravitailler ou pour fuir », a expliqué al-Obeidi, mais ils sont en fin de compte capturés par les forces irakiennes avec l’aide des habitants locaux et grâce aux efforts de renseignement.

Il a souligné que les forces de contrôle des frontières sont prêtes à sécuriser par elles-mêmes la frontière irako-syrienne.

Des unités de la 8e division, qui participent aux opérations de sécurisation de la frontière, sont en train de transférer une partie de leurs forces à Kirkouk et vers les Monts de Hamrin pour exercer une pression sur les cellules de l’EIIS qui y sont actives et pour couper leurs voies d’approvisionnement qui courent jusque dans l’ouest de Ninive, a-t-il conclu.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500