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Reprise de la reconstruction post-EIIS à Baiji dans la province de Salaheddine

Par Khalid al-Taie

Des bulldozers enlèvent des gravats dans une rue de Baiji dans la province de Salaheddine le 16 août. [Photo fournie par le bureau du gouverneur de Baiji]

Des bulldozers enlèvent des gravats dans une rue de Baiji dans la province de Salaheddine le 16 août. [Photo fournie par le bureau du gouverneur de Baiji]

La ville de Baiji, dans le nord de la province de Salaheddine, a eu du mal à réhabiliter ses infrastructures détruites près de cinq ans après la guerre pour évincer « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Récemment, l’administration locale a repris ses travaux pour achever des projets de reconstruction avec le soutien d’organisations internationales.

La plupart des bâtiments de service et des installations de la ville ont été endommagés lors des combats, a déclaré le gouverneur de Baiji, Saad Khazaal al-Qaissi.

Bien que le parlement irakien ait reconnu Baiji comme une zone sinistrée un an après l'éviction de l'EIIS, « la reconstruction s'est déroulée lentement en raison de la destruction massive, estimée à 90% », a-t-il dit.

L'école Al-Areej pour filles de Baiji a été réhabilitée après l'éviction de l'EIIS. [Photo fournie par le Fonds de reconstruction des zones touchées par le terrorisme]

L'école Al-Areej pour filles de Baiji a été réhabilitée après l'éviction de l'EIIS. [Photo fournie par le Fonds de reconstruction des zones touchées par le terrorisme]

« Nous cherchons aujourd'hui à faire progresser les efforts de reconstruction de notre ville, qui a subi une véritable catastrophe aux mains des terroristes », a-t-il ajouté.

Les travaux de réhabilitation reprennent

« Nous avons repris le travail sur des projets de réparation de stations et de réseaux d'eau potable dans toute la ville, en coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) », a déclaré al-Qaissi.

« Nous espérons relancer bientôt un projet de reconstruction des réseaux d'égouts, qui a été interrompu un an après son lancement en raison de la pandémie du coronavirus [COVID-19] », a-t-il indiqué, notant que l'échec de la réalisation de ce projet vital entrave les travaux sur les projets de service.

De plus, une campagne à grande échelle a été lancée pour enlever les gravats des rues et rouvrir davantage de routes de la ville.

Une douzaine d'écoles ont été rénovées et 10 autres écoles doivent être réhabilitées par le Fonds de reconstruction des zones touchées par le terrorisme, avec l'aide d'organisations internationales, a signalé al-Qaissi.

L'administration de la ville souhaite achever la reconstruction du complexe de l'hôpital général de Baiji et allouera un terrain pour la construction d'un nouvel hôpital de 100 lits, a-t-il ajouté.

Des services de santé accrus sont nécessaires car Baiji est le « deuxième plus grand district de Salaheddine après Samarra », a-t-il noté.

Parallèlement à ces efforts, les équipes techniques continuent de réhabiliter la raffinerie de Baiji et la centrale thermique.

Amélioration de la sécurité

La situation sécuritaire stable dans la ville a encouragé les résidents déplacés à retourner dans leurs zones malgré le manque de services et les destructions causées à leurs maisons et propriétés, a souligné al-Qaissi.

Au cours des dernières années, environ 70% de la population déplacée est retournée dans la ville, dont la population était estimée à plus de 200.000 personnes avant l'incursion de l'EIIS à la mi-2014, a-t-il fait savoir.

Sur au moins 4 000 maisons détruites et incendiées pendant la guerre, environ 700 ont été réhabilitées avec le soutien des résidents locaux et des organisations des Nations Unies, a-t-il dit.

Al-Qaissi a appelé à soutenir les plans de l'administration locale pour revitaliser les services clés qui ont un impact direct sur la vie des résidents.

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