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Terrorisme

ONU: les mesures de confinement liées au virus ont limité les attaques de l'EIIS

Par l'AFP

Des ingénieurs syriens réparent un gazoduc entre Adra et al-Dhamir dans la région de Damas le 24 août qui aurait été le site d'un attentat 'terroriste' qui a causé une coupure à travers le pays un jour plus tôt. [Louai Beshara/AFP]

Des ingénieurs syriens réparent un gazoduc entre Adra et al-Dhamir dans la région de Damas le 24 août qui aurait été le site d'un attentat 'terroriste' qui a causé une coupure à travers le pays un jour plus tôt. [Louai Beshara/AFP]

Il semble que les mesures de confinement adoptées contre le coronavirus ont réduit la menace des attaques de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans plusieurs pays, mais le risque demeure plus grand en Irak et en Syrie, a annoncé un responsable onusien lundi 24 août.

Alors que l'EIIS est l'ombre du groupe qui a envahi des terrains en Irak et en Syrie il y a quelques années, il a toujours à son effectif 10.000 combattants dans ces deux pays.

Les restrictions du mouvement contre la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) ont réduit la capacité de l'EIIS à lancer des attaques ailleurs.

« Les mesures visant à minimiser la propagation du Covid-19, telles que le confinement et les restrictions de mouvement, semblent avoir réduit le risque d'attaques terroristes dans de nombreux pays », a indiqué Vladimir Voronkov, le sous-secrétaire-général pour la lutte contre le terrorisme.

Il n'a pas précisé quels pays, mais l'EIIS a evendiqué des attaques dans des pays de la France aux Philippines.

Voronkov a indiqué que l’impact de la pandémie sur les activités de recrutement et de collecte de fonds reste incertain, alors que la menace decybercriminalité comme une source de financement a augmenté vu que de plus en plus de gens sont en-ligne à cause de l'infection.

Il a ajouté qu'il y a des preuves démontrant que des éléments de l'EIIS se regroupent dans les zones de conflit comme l'Irak et la Syrie.

Mais pour l'instant, les autorités n'ont pas encore vu une indication claire d'un changement de stratégie sous le nouveau chef Amir Mohammed Said Abd al-Rahman al-Mawla, qui a remplacé Abou Bakr al-Baghdadi suite à son décès en octobre.

Voronkov a également fourni une mise à jour sur les activités du groupe ailleurs, disant que l'EIIS a environ 3.500 combattants en Afrique de l'Ouest, et continue de tisser des relations avec les groupes extrémistes locaux.

En Libye, les éléments de l'EIIS comptent quelques centaines seulement, mais le groupe demeure une menace à la région.

Le groupe a également la capacité de lancer des attaques dévastatrices dans des parties de l'Afghanistan, en dépit de l'arrestation de certains dirigeants et la perte d'une partie de son territoire, a précisé Voronkov.

Coupure en Syrie

Le régime syrien a attribué lundi l'attaque « terroriste » à un gazoduc près de Damas pour la coupure à travers le pays.

L'envoyé américain spécial pour la Syrie James Jeffrey a indiqué que les États-Unis enquêtent toujours au sujet du responsable de l'attaque du gazoduc, mais « elle était sans doute une attaque de l'EIIS ».

L'EIIS garde une présence dans la vaste région de Badia (désert) à l'est de la capitale.

« En Syrie, en particulier le désert de Badia au sud de l'Euphrate... nous remarquons une montée de l'activité de l'EIIS», a-t-il signalé.

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