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Sécurité

Les armes illégales contribuent à l'anarchie d'Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un combattant de l'opposition vérifie les fusils AKA-47 avant de les acheter à un vendeur d'armes de la province d'Idlib sur cette photo du 4 juillet 2012. [Daniel Leal-Olivas / AFP]

Un combattant de l'opposition vérifie les fusils AKA-47 avant de les acheter à un vendeur d'armes de la province d'Idlib sur cette photo du 4 juillet 2012. [Daniel Leal-Olivas / AFP]

Un état de chaos et d'anarchie règne dans la province syrienne d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, en raison de la prolifération des armes parmi les civils, a déclaré un activiste local.

Cela aggrave la fragilité globale de la situation en matière de sécurité, alors qu'elle survient au milieu de l'escalade des tensions provoquées par la reprise des bombardements du régime syrien et des frappes aériennes russes, a déclaré à Diyaruna l'activiste d'Idlib Musab Assaf.

Les marchands d'armes locaux vendent des armes sous la protection de Tahrir al-Sham, qui contrôle largement la région, a-t-il indiqué. Ces armes ont été utilisées dans des querelles et des différends, entraînant un certain nombre de blessures et de décès.

Sous le contrôle de l'alliance extrémiste, un état d'anarchie sans précédent est apparu dans la région d'Idlib qui menace directement la vie de la population civile, a-t-il souligné.

Un membre des Casques blancs traite un civil blessé lors des bombardements du régime. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Un membre des Casques blancs traite un civil blessé lors des bombardements du régime. [Photo fournie par la Défense civile syrienne]

Il y a eu une prolifération d'armes dans la région à la suite d'un pic d'activité des marchands d'armes, qui ont ouvert plusieurs magasins vendant des armes à feu personnelles, telles que des pistolets et des fusils automatiques, a déclaré Assaf.

Ces marchands ont la pleine protection de Tahrir al-Sham, a-t-il dit, notant qu'il récolte la plupart des profits, tandis que les marchands gagnent simplement une commission.

C'est parce que Tahrir al-Sham est la source de ces armes, a-t-il dit.

Tahrir al-Sham a confisqué des centaines d'armes à feu au cours de ses raids, a-t-il noté, tandis que les marchands d'armes fournissent à l'acheteur un permis de porter l'arme.

Blessures et victimes civiles

La prolifération des armes a fait des morts et des blessés parmi la population civile, car l'utilisation d'armes à feu dans les querelles est devenue courante, a déclaré Assaf, même dans les camps de déplacés, où un certain nombre de personnes ont été tuées.

Les balles perdues des tirs de célébration ont également causé des blessures et des morts.

Ces magasins présentent un danger supplémentaire car ils sont situés dans des zones résidentielles, a déclaré Assaf, et il y a une forte possibilité qu'une explosion se produise.

Des dizaines de personnes ont été blessées lors d'un incident de cette nature il y a près de deux semaines dans le centre ville d'al-Dana, a-t-il fait savoir.

L'état général d'anarchie s'est aggravé récemment, a-t-il déclaré, notant qu'avec la reprise du régime et les bombardements et frappes aériennes russes, Tahrir al-Sham s'est concentré sur le combat plutôt que sur les activités de police.

Les récents bombardements du régime ont fait des victimes civiles dans la ville de Takad, a-t-il dit, tandis que des soldats du régime ont été tués ou blessés lors de violents combats dans les régions d'al-Fatira et Hazarin dans le sud de la campagne d'Idlib.

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