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Le CGRI renforce son influence via les mosquées de Deir Ezzor

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le Centre culturel iranien a remporté un appel d’offres pour la restauration de la mosquée al-Orfi à Deir Ezzor lancé par le gouvernement syrien, sans concurrence. [Capture d’écran d’une vidéo]

Le Centre culturel iranien a remporté un appel d’offres pour la restauration de la mosquée al-Orfi à Deir Ezzor lancé par le gouvernement syrien, sans concurrence. [Capture d’écran d’une vidéo]

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran renforce son influence dans la ville syrienne de Deir Ezzor en prenant le contrôle des mosquées de la ville, a expliqué un militant local à Diyaruna.

Le Centre culturel iranien, qui utilise les mosquées pour promouvoir l’influence politique et religieuse du CGRI a remporté cette semaine un appel d’offres visant la restauration d’une mosquée de la ville, a expliqué Sameh al-Aqeedi, un militant de la milice de la ville.

Ce centre continue de faire main basse sur les édifices sociaux et religieux de la ville de Deir Ezzor, le plus récemment la mosquée al-Orfi, « en complicité manifeste avec le gouvernement syrien », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Le centre a remporté l’appel d’offres pour le projet al-Orfi sans aucune concurrence par le biais du Département des services de Deir Ezzor, a-t-il expliqué, et a reçu 18 millions de livres syriennes (36 000 USD) pour commencer les travaux.

Le CGRI et des forces du régime syrien assistent à une célébration au Centre culturel iranien de Deir Ezzor. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]

Le CGRI et des forces du régime syrien assistent à une célébration au Centre culturel iranien de Deir Ezzor. [Photo fournie par Deir Ezzor 24]

Le régime syrien avait préalablement « rejeté de nombreuses demandes présentées par des habitants et des dignitaires de la ville pour effectuer les travaux de restauration à leurs propres frais », a-t-il précisé.

Renforcer l’hégémonie du CGRI

Le fait que le Centre culturel iranien ait remporté cet appel d’offres « suscite une vague de rejets de la part des habitants de Deir Ezzor et de son arrière-pays, parce que cela renforce l’hégémonie du CGRI sur les institutions sociales et religieuses », a-t-il ajouté.

La mosquée al-Orfi est la troisième visée par le centre, après celles d’al-Hussein et d’Ali Ibn Abi Talib, qui servent aujourd’hui de plateformes de promotion de la doctrine de la Wilayat al-Faqih (Tutelle du Juriste), a-t-il poursuivi.

Le centre cherche à inscrire des enfants par le biais de ses classes et de ses activités religieuses, pour les diriger ensuite vers ses troupes de scouts affiliés pour finir dans les rangs des milices alignées sur le CGRI, a expliqué al-Aqeedi.

Le centre a achevé les préparatifs pour le lancement des travaux à l’institut al-Nour al-Sateh à al-Mayadin, où des dizaines d’enfants et de jeunes ont été inscrits à des cours gratuits, a-t-il continué.

Cet institut cherche à attirer des jeunes en leur assurant des versements mensuels en espèces et en versant des aides alimentaires à leurs familles, a-t-il ajouté.

Il a accusé le Centre culturel iranien d’interférer ouvertement dans la politique de la région de Deir Ezzor pour servir les intérêts du CGRI.

Ainsi, lors d’une réunion du 13 août organisée au centre, a-t-il poursuivi, des responsables de ce centre ont tenté « d’attirer les hommes des tribus qui ont des proches vivant dans les régions contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) ».

Mais leurs efforts ont été vains, car les membres des tribus « ont refusé de céder à des demandes, dont ils estiment qu'elles servent les intérêts du CGRI », a conclu al-Aqeedi.

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