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Les forces irakiennes et peshmergas pilonnent l’EIIS dans les monts de Makhmour

Khalid al-Taie

Des soldats kurdes des Peshmergas dans un camp d’entraînement de la province de Kirkouk, le 17 décembre 2019. [Photo fournie par le ministre des Affaires des Peshmergas]

Des soldats kurdes des Peshmergas dans un camp d’entraînement de la province de Kirkouk, le 17 décembre 2019. [Photo fournie par le ministre des Affaires des Peshmergas]

Ces deux derniers mois, les forces kurdes des Peshmergas appuyées par la coalition internationale ont lancé des attaques conjointes contre les derniers éléments de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) qui se cachent dans les montagnes du nord de l’Irak.

Ces opérations ont permis de neutraliser au moins une centaine d’éléments de l’EIIS, et de bombarder quelque 34 repaires de l’EIIS dans les monts de Makhmour, dans le sud de la province d’Erbil.

Épaulées par des unités spéciales de la coalition internationale, les forces kurdes ont concentré leur feu sur le réseau de tunnels et de grottes que les extrémistes utilisent pour se cacher.

Ces forces conjointes enregistrent « des progrès significatifs dans la traque des terroristes dans la chaîne des monts de Qara Jogh (ouest de Ninive) et dans la région d’al-Kwair Makhmour (sud-est de Mossoul) et de Qaraj », a expliqué à Diyaruna le lieutenant-général Jabbar Yawar, secrétaire général du ministre irakien des Affaires peschmergas.

Des forces conjointes de la 5e division de l’armée de terre irakienne et des Peshmergas ont érigé des barrières pour sécuriser les régions orientales de l’Irak, sur cette photo postée le 17 juillet. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Des forces conjointes de la 5e division de l’armée de terre irakienne et des Peshmergas ont érigé des barrières pour sécuriser les régions orientales de l’Irak, sur cette photo postée le 17 juillet. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Ces opérations couvrent l’ensemble des zones situées aux frontières administratives qui s’étendent entre la région kurde et les provinces voisines, a-t-il ajouté.

Des opérations conjointes qui affaiblissent l’EIIS

« Fin 2017, les terroristes avaient réussi à s’implanter dans les régions frontalières [administratives] où la sécurité est moindre, et les utilisaient comme des plateformes de lancement de leurs attaques contre les localités et les villages environnants », a ajouté Yawar.

Ils avaient lancé des attaques de snipers et des attentats à la bombe, enlevé des agriculteurs et menacé d’incendier leurs récoltes s’ils ne payaient pas de tributs, a-t-il poursuivi.

« Nous envisageons maintenant d’éradiquer totalement l’activité terroriste avec l’aide de la coalition et en coopération avec le gouvernement fédéral », a-t-il déclaré.

Le mois dernier, les responsables du ministère des Affaires des Peshmergas ont organisé deux rounds de négociation avec des responsables du ministère irakien de la Défense, a expliqué Yawar.

« Nous avons parlé de l’élaboration d’un mécanisme de coopération militaire et sécuritaire bilatérale, d’échanges d’informations et de la mise en œuvre d’opérations conjointes visant à combler les lacunes de sécurité dans les zones de moindre sécurité », a-t-il poursuivi.

« Nous travaillons ensemble à mettre en place un plan qui assure une action bilatérale coordonnée pour combattre le terrorisme », a-t-il ajouté.

Il a souligné que les forces peshmergas ont soutenu la (quatrième phase de la) campagne militaire « Heroes of Iraq » de l’armée irakienne dans la province de Diyala en mobilisant des unités sur la ligne de front pour empêcher les militants de s’échapper.

Appels à la poursuite de la coopération

Des coups sévères ont été portés à l’EIIS, qui ont mis à mal ses activités et sa capacité à se déplacer, a expliqué le député irakien Nasser Harki, membre de la commission pour la défense et la sécurité du parlement.

Mais les éléments de l’EIIS restent présents, même si leurs nombres sont réduits.

Ils sont actuellement regroupés dans les zones situées entre les provinces de Diyala, Kirkouk et Salaheddine, a-t-il précisé, et dans les régions de Khanaqin, Qara Jogh, à la frontière irako-syrienne et dans certaines zones autour de la capitale, la « Ceinture de Bagdad ».

Éradiquer ces militants « exige des opérations de recherche et des raids supplémentaires et que l’ensemble des lacunes de sécurité soient comblées », a expliqué Harki, appelant de ses vœux une poursuite de la coopération et des opérations conjointes de grande envergure entre l’armée et les Peshmergas.

Le spécialiste de la sécurité Safaa al-Aasam a confirmé que des étapes positives avaient été franchies par les deux parties et que la période qui s’ouvre verra « une coopération bilatérale encore renforcée ».

Les forces peshmergas sont un partenaire essentiel dans les efforts de lutte contre l’EIIS, tout comme l’est la coalition, a-t-il déclaré à Diyaruna.

La coalition internationale a appuyé les opérations des Peshmergas en fournissant des images satellites et en menant des missions de reconnaissance par drones, des raids et des interventions militaires, a conclu al-Aasam.

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