Cette année, les célébrations de l'Aïd al-Adha ont été inhabituellement calmes et tristes dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, en raison des pressions et des difficultés économiques que connaît la population, a expliqué un activiste local.
La plupart des habitants, en particulier ceux qui ont été déplacés, connaissent de graves difficultés financières qui ne leur permettent pas d’acheter les animaux du sacrifice, des vêtements ni les bonbons de la fête, a expliqué Moussab Assaf, un activiste d’Idlib, à Diyaruna.
Sont venues s’ajouter à ces difficultés la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) et la nécessité d’éviter les grands rassemblements pour empêcher la propagation de l’infection.
L’instabilité permanente a également eu un impact, a ajouté Assaf, alors que le régime syrien et ses alliés intensifient les bombardements quotidiens de maisons civiles dans de nombreuses zones, déclenchant une nouvelle vague de déplacements.
Les frappes aériennes contre la localité de Binnish, dans Idlib, ont fait trois membres, trois membres de la même famille, lundi 3 août, a fait savoir l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Assaf a également fait état d’une série d’explosions de voitures et de motos piégées dans la province ces derniers jours.
La plupart des gens hésitent à offrir le sacrifice d’animaux en raison des difficultés financières qui, à leur tour, impactent les populations pauvres et déplacées, qui espèrent recevoir un peu de viande durant cette période, a-t-il expliqué.
Cette année, a-t-il poursuivi, seule une faible quantité de viande a été donnée par les civils et les organisations humanitaires et caritatives opérant dans la région.
Ces organisations ont fait de leur mieux pour améliorer les choses, en particulier pour les enfants, a-t-il continué, en distribuant des cadeaux symboliques et en organisant de petites activités au cours desquelles les mesures de distanciation sociales étaient respectées.
Dans la province voisine de Latakia, l'observatoire a expliqué que Tahrir al-Sham et ses groupes alliés avaient tué au moins douze combattants pro-régime, ce lundi, bloquant leur avance, a rapporté l’AFP.
Dix-sept autres combattants favorables au régime ont été blessés alors qu’ils lançaient une attaque avec de l’artillerie et des mitrailleuses lourdes, tandis que six combattants sont morts côté Tahrir al-Sham.