Les forces de sécurité responsables du camp d’al-Hol, dans la province syrienne d’al-Hasakeh, ont réussi à empêcher la fuite de plusieurs femmes de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a annoncé un officier des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Les femmes qui voulaient s’échapper ont été appréhendées dans le cadre d’une opération de surveillance qui a également permis de découvrir un réseau de civils et de commerçants qui étaient sous contrat pour approvisionner le camp, a fait savoir à Diyaruna l’officier des FDS Farhad Khoja.
La tentative d’évasion la plus récente a été coordonnée par le propriétaire d’un camion-citerne qui transportait de l’eau potable jusqu’au campement dans le désert, a indiqué Khoja.
Lorsque les forces de sécurité ont inspecté le camion, deux ressortissantes ouzbèkes associées à l’EIIS ont été trouvées cachées dans un compartiment secret auquel on ne pouvait accéder que par le bas du camion, a-t-il déclaré.
Ces femmes ont été arrêtées, ainsi que le chauffeur, qui a avoué avoir coordonné la tentative d’évasion et reçu de l’argent pour cela, et a révélé qu’il avait des complices hors du camp, a rapporté Khoja.
Quelques jours auparavant, les forces de sécurité avaient déjoué une autre tentative d’évasion impliquant quatre femmes de nationalité tanzanienne et soudanaise, et les femmes et le passeur avaient été arrêtées, a-t-il déclaré.
Les forces de sécurité chargées de garder al-Hol ont récemment renforcé la surveillance à l’intérieur du camp, et le surveillent 24 heures sur 24 grâce à des caméras supplémentaires installées pour détecter toute activité suspecte, a indiqué Khoja.
Les forces de sécurité surveillent non seulement les tentatives d’évasion, mais aussi les agressions commises par les autorités autoproclamées de la hesba (« police religieuse »).
Les femmes de la hesba, qui ont pris sur elles de s’assurer que les femmes du camp respectent les mandats stricts de l’EIIS, y compris le respect de son code vestimentaire, ont attaqué, battu et même tué celles qui s’y opposaient.
Une surveillance accrue à l’intérieur du camp a conduit à une baisse significative de la fréquence de ces incidents ces derniers temps, a conclu Khoja, précisant que de nombreuses résidentes du camp rejettent le comportement et les actions des femmes de l’EIIS.