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Santé

Les habitants d’Idlib inquiets d’une épidémie de COVID-19

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un membre des Casques blancs colle une affiche dans un camp de déplacés dans Idlib pour sensibiliser au coronavirus. [Photo fournie par la défense civile syrienne]

Un membre des Casques blancs colle une affiche dans un camp de déplacés dans Idlib pour sensibiliser au coronavirus. [Photo fournie par la défense civile syrienne]

Idlib est confrontée à une urgence médicale après que quatre cas d’infections au nouveau coronavirus (COVID-19) ont été confirmés dans la province, déclenchant la crainte que le virus puisse se propager rapidement parmi la population déplacée, a indiqué un membre des Casques blancs.

L’urgence médicale a été déclarée dans cette province du nord-ouest après que quatre cas d’infections au coronavirus, trois médecins et un civil, ont été confirmés, a expliqué à Diyaruna Khaled al-Khatib, membre des casques blancs à Idlib.

La région compte près de trois millions de personnes, dont un grand nombre vivent dans des camps de déplacés surpeuplés, où la grande promiscuité rend la population vulnérable à la propagation du virus.

Le premier cas de coronavirus a été signalé dans le nord-ouest de la Syrie jeudi 9 juillet, chez un travailleur sanitaire qui travaillait dans un hôpital de la localité de Bab al-Hawa, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, a rapporté l’AFP.

Des équipes médicales d’Idlib assistent à un cours de formation pour apprendre comment réagir face au coronavirus. [Photo fournie par l’organisation Violette]

Des équipes médicales d’Idlib assistent à un cours de formation pour apprendre comment réagir face au coronavirus. [Photo fournie par l’organisation Violette]

Une ambulance équipée d’un haut-parleur parcourt les camps de déplacés dans Idlib pour exhorter leurs habitants à respecter les mesures sanitaires mises en place pour combattre le coronavirus. [Photo fournie par la Direction de la santé à Idlib]

Une ambulance équipée d’un haut-parleur parcourt les camps de déplacés dans Idlib pour exhorter leurs habitants à respecter les mesures sanitaires mises en place pour combattre le coronavirus. [Photo fournie par la Direction de la santé à Idlib]

La première mesure prise par les autorités pour contenir l’épidémie a consisté à fermer l’hôpital de Bab al-Hawa, l’hôpital Hand-in-Hand et l’hôpital d’al-Shifa, où travaillaient les personnels médicaux infectés, et de placer leurs personnels, les malades et les autres personnes en quarantaine, a expliqué al-Khatib.

La Direction de la santé d’Idlib, qui est affiliée au gouvernement intérimaire syrien de l’opposition, a alors émis des directives de fonctionnement strictes sur le fonctionnement des différents centres sanitaires de la région, a-t-il ajouté.

Les cliniques et les hôpitaux de jour ont ainsi été fermés pour les patients en situation non critique, et ils n’admettent que les cas critiques, sur rendez-vous, pour prévenir tout encombrement, a-t-il poursuivi.

Les Casques blancs continuent par ailleurs de désinfecter les installations publiques, les lieux de culte et les écoles, a-t-il continué, en concentrant leurs efforts sur les camps.

Les camps de déplacés sont très sensibles à la propagation de l’infection par suite du manque d’eau et de désinfectants, et parce que leurs habitants s’entassent sous des tentes surpeuplées, très proches les unes des autres, a-t-il souligné.

Les organisations locales qui opèrent dans Idlib ont mis en place des centres de traitement pour les patients atteints du coronavirus, où travaillent des équipes médicales spécialisées qui ont reçu une formation urgente à la manière de traiter les cas d’infection suspects et confirmés, a-t-il conclu.

La Syrie a officiellement enregistré 372 cas de coronavirus, dont quatorze décès dans les zones tenues par le régime, tandis que dans le nord-est contrôlé par les Kurdes, les Nations unies ont enregistré six cas, dont un décès, a indiqué l’AFP.

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